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Le surcroît de décès survenus durant la pandémie continue de se manifester au cours des années suivantes.

La quasi totalité des pays occidentaux a enregistré une forte surmortalité non seulement durant, mais aussi après la pandémie.

La surmortalité est le nombre de personnes décédées, toutes causes confondues, au-delà de ce qui est normalement attendu pour une semaine ou pour un mois donné.

Si on savait que la surmortalité avait été élevée durant la pandémie de Covid-19, on pouvait s’attendre à ce qu’elle se réduise à compter de la fin des épisodes majeurs de cette pandémie.

Or, ce n’est pas du tout ce qui se passe. Le taux de surmortalité est resté élevé dans les pays occidentaux en 2021 et en 2022, selon une analyse de données portant sur 47 pays d’Europe, d’Amérique du nord et d’Océanie, publiée dans la revue BMJ Public Health. Cette étude menée  par des chercheurs néerlandais est relayée par Medical Xpress.

De 2020 à 2022, plus de trois millions de décès excédentaires ont été constatés dans ces pays. Lors de chacune de ces années, des décès en excès ont été signalés dans plus de 40 de ces 47 pays. Seul le Groenland n’a enregistré aucune surmortalité entre 2020 et 2022.

Or, les chercheurs ne peuvent pas expliquer la portion de décès excédentaires due à l’infection par la Covid-19. Il leur est tout aussi difficile de mesurer le nombre de décès dû aux restrictions de l’utilisation des soins de santé et aux bouleversements socio-économiques causés par la pandémie.

« Les chefs de gouvernement et les décideurs politiques doivent étudier en profondeur les causes sous-jacentes de la surmortalité persistante et évaluer leurs politiques de crise sanitaire », préviennent les chercheurs.