La chute d’un réseau britannique de cinémas met à mal les investissements du Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) et de l’Alberta Investment management (AIMCo).
La recherche effrénée de rendement par les fonds de pension les pousse à adopter des investissements plus ou moins risqués. La déliquescence de la firme britannique Vue International montre que ces risques peuvent bel et bien se concrétiser en pertes sèches.
Vue International, qui opère un réseau international de cinémas en Europe et à Taïwan, doit se résoudre à restructurer sa dette, après avoir subi la chute de fréquentation des cinémas depuis le début de la pandémie.
Or, cette restructuration va conduire Vue International à annuler les actions des fonds de pension canadiens OMERS et AIMCo, pointe The Globe and Mail.
En 2013, OMERS et AIMCo avaient acquis Vue International pour 1,48 milliard de dollars US. À l’époque, la firme détenait plus de 1 300 écrans en Europe. Elle en compte près de 2 000 aujourd’hui. Le dernier exercice fiscal avant la pandémie, achevé en février 2020, avait été le meilleur de l’entreprise. Mais le plus récent bilan semestriel fait état d’un recul de 78 % des recettes.
Les recettes reprennent de la vigueur depuis le mois de mai. Cela ne suffira pas à faire face à l’endettement de l’entreprise, d’où le besoin de restructurer la dette.