La pandémie conduit les Canadiens à s’inquiéter davantage pour leurs finances, ce qui ne les pousse pourtant pas à en parler.

Près de la moitié des Canadiens (46 %) observent des conséquences négatives de la pandémie sur leurs finances personnelles, relève un sondage de la banque TD.

Cet impact de la pandémie pousse un Québécois sur quatre (26 %) à avoir des craintes pour son avenir financier, rapporte un autre sondage de l’Institut québécois de la planification financière (IQPF).

Ces craintes pourraient amener les Québécois à réviser leurs plans financiers pour le futur. Or, les deux tiers d’entre eux (66 %) estiment ne pas disposer de toutes les connaissances nécessaires pour planifier adéquatement leur avenir financier.

Il est donc logique que 57 % d’entre eux considèrent avoir besoin d’aide pour ce faire. Mais pour obtenir de l’aide, encore faudrait-il qu’ils évoquent leurs inquiétudes financières…

Or, ce n’est pas le cas, puisque 34 % des Canadiens sont réticents à parler de leurs finances, pointe le sondage de la banque TD.

C’est que les Canadiens croient qu’il n’est pas poli de parler d’argent (37 %), ou qu’ils craindraient d’être jugés (18 %), ou encore que cela laisserait croire qu’ils se vantent (13 %).

Certains répondants affirment aussi qu’ils ne sont pas à l’aide de parler de leurs finances car leur situation financière n’est pas bonne en ce moment (28 %). Au moment où ils ont le plus besoin d’aide, ceux-ci trouvent donc que le moment n’est pas bon.

Ce tabou envers l’argent est tel que plusieurs Canadiens préfèreraient faire autre chose: 58 % préfèreraient se soumettre à un examen médical, 56 % nettoyer leur maison de fond en comble, 40 % parler de météo, 24 % parler de politique, et 8 % parler de religion.

Et la crainte ne diminue pas quand il s’agit de parler avec un professionnel. Ainsi, 59 % des Canadiens ont moins peur d’aller chez le médecin que de rencontrer leur conseiller financier. Les plus réticents (13 %) préfèrent encore subir un traitement de canal…