La décision des Britanniques de quitter l’Union européenne a augmenté les risques liés à la stabilité financière des États-Unis, mais de façon modérée, ont indiqué lundi des experts du département américain du Trésor.

La publication du rapport du Bureau de la recherche financière du Trésor (OFR) survient un jour après que des responsables des finances mondiales eurent promis de protéger l’économie mondiale des contrecoups du référendum sur le Brexit et de tenter de raviver la croissance mondiale.

Le vote des Britanniques, qui a pris les marchés financiers par surprise et a donné un « choc négatif » à la confiance des investisseurs, générera des mois ou des années d’incertitude pour les finances, le commerce et les investissements britanniques, affirme le rapport de l’OFR.

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Et puisque l’économie et le système financier du Royaume-Uni sont liés de près aux États-Unis et au reste de l’Europe, les problèmes du Royaume-Uni pourraient menacer la stabilité financière des États-Unis, prévient le rapport.

Des risques sous-estimés

Les marchés financiers, le marché boursier américain en particulier, ont été bousculés par le vote du 23 juin au Royaume-Uni. Ils s’en sont remis plus tard, et les actions américaines ont procédé à une reprise robuste ces dernières semaines. Mais le nouveau rapport de l’OFR prévient que les marchés pourraient sous-estimer les risques qui approchent.

Dans un scénario « lourdement défavorable », les chocs du Royaume-Uni et de l’Europe menaceraient la stabilité du système financier américain en raison de perturbations dans les liens commerciaux et financiers parmi les pays et dans la confiance des investisseurs, soutient le rapport.

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Des responsables du Groupe des 20 plus grandes économies, qui comprend notamment les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne, se sont rencontrés à Pékin ce week-end.

Le secrétaire américain du Trésor, Jacob Lew, a indiqué avant la rencontre que le moment n’était pas encore venu pour une action coordonnée semblable à celle entreprise en 2008-09 à la suite de la crise mondiale, parce que les conditions sont différentes.

« Dans l’ensemble, l’impression générale est que les perspectives restent incertaines », a affirmé, dimanche, M. Lew dans une déclaration. « Il existe maintenant un vaste consensus selon lequel l’économie mondiale a besoin de croissance – et non d’austérité – et les discussions que nous avons se concentrent sur la meilleure façon d’en arriver à ce dénouement. »

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