Le Conseil du patronat du Québec met en garde le gouvernement sur les impacts financiers du projet de loi destiné à alléger le fardeau administratif des médecins. 

Le projet de loi 68 du gouvernement du Québec risque d’alourdir les coûts pour les employeurs, s’inquiète le Conseil du patronat du Québec (CPQ), qui vient de déposer son mémoire.

Si l’organisation patronale soutient l’objectif de réduction de la charge administrative des médecins, le CPQ prévient que « cette mesure ne doit pas se faire au détriment d’une saine gestion des absences des travailleurs, essentielle pour le bon fonctionnement des entreprises », souligne son communiqué.

Le CPQ tient également à ce que les employeurs gardent un « accès fluide » aux médecins traitants, « afin d’assurer un retour rapide et efficace des travailleurs en congé de maladie ». L’organisation patronale soutient que « limiter cet accès, sans garde-fou approprié, pourrait prolonger inutilement les périodes d’invalidité, entraînant des coûts élevés pour les employeurs ».

La confédération patronale appelle le gouvernement à opérer des ajustements dans le projet de loi « pour éviter des abus potentiels dans la gestion des congés d’invalidité et l’octroi d’aides techniques, qui pourraient entraîner des coûts supplémentaires importants pour les employeurs ». 

Enfin, les employeurs déploient de nombreuses initiatives pour soutenir la santé de leurs employés, comme les services de télémédecine et les programmes de mieux-être, « qui contribuent à réduire la pression sur le système de santé », rappelle le CPQ.