La plupart des organisations se sont dotées ou vont se doter d’une politique formelle sur le télétravail, alors qu’un tel cadre était minoritaire avant la pandémie.

L’essor du télétravail durant la pandémie a été accompagné par la mise en place d’un cadre formel dans la grande majorité des organisations canadiennes.

Alors que seules 26 % des organisation disposaient d’une politique formelle de télétravail avant 2020, elles sont désormais 91 % à en avoir adopté, ou à s’apprêter à le faire, indique une enquête sur les pratiques de télétravail post-pandémie réalisé par la firme Normandin Beaudry.

Ce déploiement se vérifie particulièrement dans les secteurs où le télétravail était peu ou pas pratiqué avant la pandémie. Dans l’administration publique, la construction, la fabrication de biens non durables ou l’énergie, 80 % des organisations ont une politique en place, alors qu’elles n’étaient que 10% auparavant.

C’est dans le secteur de la fabrication des biens durables que les organisations sont les plus nombreuses à ne pas prévoir d’encadrer le télétravail par une politique formelle (38 %). Il s’agit d’un secteur dont les emplois nécessitent davantage de présence physique.

Peu de flexibilité totale

La majorité des organisations prévoient un maximum de deux ou trois jours de télétravail par semaine. Seules 17 % des organisations ayant une politique de télétravail sont prêtes à ne pas instaurer un nombre de jours maximum par semaine.

Le choix du lieu de télétravail demeure restreint. Ainsi, 29 % des organisations le permettent à l’intérieur de la province, 15 % à l’intérieur des frontières du Canada, et seulement 6 % des organisations le permettent à l’étranger. Des vérifications administratives et fiscales doivent être entreprises avant d’étendre le choix du lieu de télétravail.