Même s’il peut être tentant de consulter ses courriels professionnels après les heures de travail, il vaudrait mieux s’abstenir. C’est une question de santé mentale, selon des chercheurs de l’Université du Texas à Arlington.

C’est que la réception de certains courriels, ceux dont le ton est perçu comme négatif, provoque des émotions négatives et de la colère auprès des employés. Il en est de même pour les courriels qui demandent beaucoup de temps à répondre ou encore ceux qui impliquent une tâche longue et fastidieuse.

À l’inverse, les courriels dont le ton est positif, qui contiennent des éloges ou auxquels il est possible de répondre rapidement génèreraient des émotions positives, comme de la joie. Toutefois, les émotions négatives ont plus de chance d’avoir des répercussions sur la vie personnelle des employés, tout comme les correspondances qui vont gruger beaucoup de leur temps, qui devait initialement être consacré à des activités non professionnelles.

Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont interrogé 341 salariés qui devaient remplir un questionnaire à chaque fois qu’ils recevaient un courriel professionnel après les heures de travail.

En général, les courriels qui sont les plus mal accueillis par les employés proviennent de leur supérieur, et ce, peu importe le contenu. « Ils se sentent obligés de répondre et ont l’impression que leur patron s’immisce dans leur vie personnelle », avance Wendy Boswell, coauteure de l’étude.

Plus encore, les employés qui entretiennent de mauvaises relations avec leurs supérieurs ont tendance à réagir négativement lorsqu’ils reçoivent un courriel en dehors des heures de bureau, peu importe qui en est l’auteur.

Pour éviter ces situations, Mme Boswell recommande aux gestionnaires de toujours s’assurer d’inclure des marques de reconnaissance et d’encouragement et de préciser que le traitement du courriel peut attendre au lendemain matin.

Dans certains cas, les courriels professionnels reçus après les heures de travail pourraient également occasionner des problèmes de santé comme des troubles du sommeil, des maux de tête, de la fatigue, de l’anxiété, des problèmes digestifs et même des problèmes musculaires et cardiovasculaires. C’est du moins les conclusions d’une étude allemande parue en septembre dernier dans Chronobiology International.

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