La majorité des entreprises canadiennes appuie la subvention salariale d’urgence mise en œuvre par le gouvernement fédéral ce printemps pour amoindrir les impacts économiques de la pandémie de COVID-19.

En fait, 76 % des chefs d’entreprise canadiens interrogés dans le cadre d’un sondage de KPMG croient que la subvention salariale récemment rajustée constitue un bon investissement pour ramener les Canadiens au travail et relancer l’économie.

Les trois quarts (76 %) des répondants disent qu’ils comptent sur les fonds de la subvention salariale pour maintenir leurs employés en poste alors que 53 % ont indiqué que la réduction des salaires des employés aide à faire face aux autres coûts liés à la COVID-19 et 23 % ont répondu que la subvention leur a permis de réembaucher des travailleurs qui avaient précédemment été mis à pied.

« Bien que l’économie ait connu une remontée, de nombreux chefs d’entreprise canadiens ne savent toujours pas ce que les prochains mois leur réservent et voient d’un bon œil ce soutien continu pendant cette période de reprise fragile », souligne Lucy Iacovelli, associée directrice canadienne du groupe Fiscalité nationale de KPMG.

Trop facile d’accès?

Les résultats du sondage révèlent cependant que le milieu des affaires est divisé quant à la question de savoir quelles entreprises devraient bénéficier du soutien de la subvention salariale, à la suite de la décision du gouvernement fédéral du 27 juillet 2020 d’en élargir l’accès.

En vertu des nouvelles règles, le montant de la subvention salariale varie selon la baisse des revenus, avec une subvention maximale d’un taux combiné de 85 % pour les employeurs admissibles. Le gouvernement a prolongé le programme jusqu’au 21 novembre 2020 et n’exclut pas une possible prolongation allant jusqu’au 31 décembre 2020.

En réponse à ces changements, la moitié des répondants au sondage (50 %) conviennent que l’offre d’une subvention en deux volets (soit un montant de « base » et un montant « complémentaire ») est la bonne approche. Toutefois, 48 % estiment que la subvention ne devrait être accordée qu’aux entreprises ou aux secteurs considérablement touchés par le ralentissement.

« Quand on regarde les résultats, il est clair que les chefs d’entreprise ont des points de vue différents sur la question de savoir si le programme devrait être utilisé pour aider toutes les entreprises qui ont été touchées ou se concentrer uniquement sur celles qui ont été les plus durement ébranlées par la pandémie, ajoute Mme Iacovelli. Les changements récents ont aussi rendu le processus de demande plus complexe, mais en prolongeant la date limite au 31 janvier 2021 pour toutes les périodes de demande, davantage de sociétés pourraient présenter une demande à l’automne et même rétroactivement. »