Alors qu’on entend souvent parler de perspectives d’emploi précaires chez les jeunes, un nouveau sondage a constaté un certain optimisme chez les étudiants au niveau postsecondaire et les récents diplômés.

Ceux-ci se montrent par ailleurs ouverts à une économie basée sur des contrats à la pige

Les deux tiers (65 %) des répondants à un sondage mené pour le compte d’Intel Canada ont affirmé être optimistes quant aux perspectives de carrière, malgré un marché de l’emploi plus difficile que celui auquel étaient confrontés leurs parents.

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La moitié des jeunes interrogés ont dit que le travail contractuel constituait une belle façon de se monter un CV et un participant sur trois aspirait à être chef de sa propre entreprise.

Deux personnes sur cinq observent par ailleurs une tendance dans leurs champs d’expertise qui consiste à occuper plusieurs postes à temps partiel plutôt qu’un seul à temps plein.

Or, David Camfield, professeur en études sur le travail à l’Université du Manitoba, souligne l’écart « entre les perceptions des gens et l’état réel du marché du travail ».

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Il y a certes une baisse du nombre des contrats indéfinis, ajoute-t-il. « Mais je vois également un effort actif de baisser les attentes des travailleurs et de faire croire à tout le monde qu’il faut être prêt à accepter un travail précaire. »

Cette perception exagérée de l’état négatif du marché du travail avantage les employeurs qui veulent couper dans les salaires et avantages sociaux en offrant de « mauvais postes », dit M. Camfield.

L’étude d’Intel Canada a sondé 1003 personnes âgées entre 18 et 29 ans qui étaient inscrites à un programme d’éducation postsecondaire ou qui en étaient récemment diplômées.

Ce texte est adapté d’un article paru sur le site de notre publication sœur Benefits Canada.

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