Une proportion non négligeable de gestionnaires britanniques espérait amener des employés à démissionner en les contraignant à retourner travailler au bureau.

Au Royaume-Uni, le quart des cadres et le cinquième des professionnels des ressources humaines espéraient secrètement que l’obligation de retour au bureau provoquerait des démissions d’employés, selon une étude de l’éditeur de logiciels BambooHR.

Cependant, dans les faits, le nombre de départs a été bien inférieur à ce qui avait été estimé. Cela amené le tiers des dirigeants d’entreprises à reconnaître que leur organisation a eu recours à des licenciements, parce que l’obligation de retour au bureau n’avait pas eu l’ampleur espérée.

Au contraire, des politiques de retour au bureau ont eu des effets pernicieux. Des employés ont déclaré s’être sentis obligés de montrer une image artificielle de productivité, par exemple en se déplaçant inutilement au sein des locaux professionnels pour se faire remarquer.

Ce sont même quatre employés sur dix (42 %) qui ont admis se rendre au bureau uniquement pour être vus par leurs supérieurs hiérarchiques, tout en indiquant que leur présence physique ne permettait pas nécessairement un meilleur rendement au travail.

Même les travailleurs à distance ont adopté des stratégies pour donner une certaine image de productivité, par exemple en restant constamment en ligne et le plus possible disponibles.

« L’étude met en évidence une tendance préoccupante à la manipulation potentielle des politiques de retour au bureau », met en garde Anita Grantham, responsable des ressources humaines chez BambooHR, par communiqué. « Si le retour au bureau peut être une approche raisonnable, elle doit être mise en œuvre en gardant à l’esprit le bien-être des employés et leurs besoins individuels. »