Le taux d’activité des Québécois âgés de 55 à 69 ans augmente sans cesse depuis le début siècle. Et la tendance est particulièrement marquée pour les femmes.
Depuis vingt ans, le taux d’activité des personnes âgées de 55 à 69 ans n’a pas cessé d’augmenter, indiquent des données de l’enquête Participation des travailleurs âgés au marché du travail et intentions à l’égard de l’âge de la retraite de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
La hausse est très marquée chez les 60-64 ans, où il a augmenté de 24 points de pourcentage. Plus de la moitié (54 %) de la population de cette tranche d’âge est désormais en activité. La tendance est comparable pour les 55-59 ans, avec une augmentation de 23 points qui porte leur taux d’activité à 78 %.
Mais la tranche d’âge où la hausse est la plus spectaculaire est celle des 65-69 ans, où une personne sur cinq est en emploi (22 %), soit trois fois plus qu’au début des années 2000. Pourtant , la pandémie a freiné cette augmentation, faisant stagner le taux d’activité depuis deux ans.
Ce sont les femmes qui ont vu le plus bondir leur taux d’activité au cours des deux décennies qui viennent de s’écouler. Celles âgées de 55 à 59ans ont vu leur taux d’activité exploser de 30 points pour atteindre 73 % en 2021. Parallèlement, le taux d’activité des hommes augmentait deux fois moins vite, avec 16 points supplémentaires, pour s’établir à 82 %. L’écart est ainsi passé de 23 points en 2001 à 10 points l’an dernier.
La tendance a été comparable entre les deux sexes pour la tranche 60-64 ans. Le taux d’activité des femmes a cru de 28 %, pour se fixer à 46 %, tandis que l’augmentation se limitait à 19 % pour les hommes de la même tranche d’âge, pour un total de 62 %.
Cependant, la tendance s’inverse chez les 65-69 ans. les femmes voient leur taux d’activité grimper de 12 points, alors que les hommes font un bond de 17 points. Au final, l’écart s’accroît entre les deux sexes, avec 28 % pour les hommes et 17 % pour les femmes.
D’ailleurs, les femmes âgées de 45 ans et plus qui occupent un emploi sont plus susceptibles que leurs homologues masculins de prendre leur retraite complète à 60 ans ou avant, révèle l’enquête de l’ISQ. Le tiers d’entre elles l’envisage, tandis que 22 % des hommes en fait de même. Et les hommes sont aussi plus nombreux à prévoir travailler après 65 ans : 25 % y pensent, contre 17 % des femmes.