Le gouvernement du Québec fait passer de 60 à 65 ans l’âge d’admissibilité du crédit d’impôt pour prolongation de carrière dès 2025.
À compter du 1er janvier 2025, les personnes âgées de 60 à 64 ans n’auront plus droit au crédit d’impôt pour prolongation de carrière, prévoit la dernière mise à jour économique du gouvernement du Québec. Seules les personnes âgées de 65 ans ou plus au 31 décembre y seront admissibles.
Ce crédit d’impôt pour la prolongation de carrière permet aux travailleurs concernés de réduire l’impôt à payer sur une partie de leur revenu travail admissible qui excède une première tranche de revenus.
Pour expliquer ce relèvement, une note du ministère des Finances explique que le marché du travail et le comportement des travailleurs de 60 ans et plus ont évolué depuis la mise en place du crédit d’impôt en 2012.
Si l’âge d’admissibilité est reporté de 60 à 65 ans, Québec a toutefois revu à la hausse plusieurs bénéfices du crédit d’impôt. Ainsi, le montant de l’exclusion des premiers dollars du revenu de travail admissible passera de 5 000 $ à 7 500 $. Le montant maximal de revenu de travail admissible sur lequel le crédit d’impôt est calculé sera bonifié de 11 000 $ à 12 500 $. Le montant du seuil de réduction sera haussé de 40 925 $ à 56 500 $. Ces montants seront indexés à partir de l’année 2026.
Ces explications ne satisfont pas le Réseau FADOQ, qui considère que « le gouvernement aurait dû progressivement augmenter l’âge d’admissibilité du crédit d’impôt pour prolongation de carrière dans le cadre de la mise à jour économique plutôt que de le faire passer de 60 à 65 ans dès l’an prochain. »
En effet, l’organisme observe que « plusieurs de nos membres admissibles à cette mesure nous affirment que ce crédit d’impôt joue un rôle dans leur décision de travailler. » Il s’inquiète d’assister à une possible chute du taux d’emploi des travailleurs d’expérience. « De plus, il y aura un impact sur le portefeuille des travailleurs et travailleuses à faible revenu de 60 à 64 ans pour qui ce crédit faisait une différence dans leurs finances personnelles », pointe le Réseau FADOQ, malgré le relèvement de 1 540 $ à 1 750 $ de l’aide maximale octroyée par le crédit d’impôt.