L’entreprise dont le nom est devenu synonyme de travail à distance se joint à la tendance croissante du retour au bureau.
Zoom, le pionnier de la vidéoconférence, demande aux employés qui vivent dans un rayon de 80 km de ses bureaux de travailler sur place deux jours par semaine, a confirmé un porte-parole de l’entreprise dans un courriel.
Le communiqué précise que l’entreprise a décidé qu’« une approche hybride structurée — c’est-à-dire que les employés qui vivent près d’un bureau doivent être sur place deux jours par semaine pour interagir avec leurs équipes — est la plus efficace pour Zoom ».
La nouvelle politique, qui sera mise en œuvre en août et en septembre, a d’abord été rapportée par le New York Times, qui a indiqué que le PDG de Zoom, Eric Yuan, a répondu aux questions des employés mécontents de la nouvelle politique lors d’une réunion de Zoom la semaine dernière.
Zoom, dont le siège se trouve à San Jose, en Californie, a connu une croissance exponentielle au cours de la première année de la pandémie de COVID-19, les entreprises s’efforçant de passer au travail à distance ; même les familles et les amis se sont tournés vers la plate-forme pour des réunions virtuelles.
Mais cette croissance a stagné au fur et à mesure que la menace de pandémie s’est estompée.
Les actions de Zoom Video Communications ont fortement chuté depuis le pic atteint au début de la pandémie, passant de 559 $ US l’unité en octobre 2020 à moins de 70 $ US mardi. Les actions ont chuté de plus de 10 % au début du mois d’août. En février, Zoom a licencié environ 1 300 personnes, soit environ 15 % de ses effectifs.
Google, Salesforce et Amazon font partie des grandes entreprises qui ont également renforcé leurs politiques de retour au bureau malgré les réactions négatives de certains employés.
Comme Zoom, de nombreuses entreprises demandent à leurs employés de ne se présenter au bureau qu’à temps partiel, le travail hybride s’annonçant comme un héritage durable de la pandémie.
Depuis janvier, le taux d’occupation hebdomadaire moyen des bureaux dans dix grandes villes américaines oscille autour de 50 %, passant sous ce seuil pendant les mois d’été, selon Kastle Systems, qui mesure le taux d’occupation à partir des entrées.