
Selon le sondage Prévisions pour 2012 de Mercer auprès de gestionnaires de placements institutionnels canadiens et mondiaux, les gestionnaires de placements prévoient que les économies canadienne et mondiale connaîtront une croissance lente, étant donné l’incertitude persistante due aux problèmes d’endettement en Europe et à un possible ralentissement économique en Chine. Toutefois, les marchés boursiers mondiaux connaîtront une bonne année, alors que les taux d’intérêt des obligations à long terme et de sociétés cotées AA ou AAA augmenteront.
« Si les prévisions des gestionnaires quant à la hausse des taux d’intérêt et aux solides rendements des marchés boursiers se concrétisent en 2012, les répondants de régimes devraient voir la situation de capitalisation de leurs régimes s’améliorer », affirme Mathieu Tanguay, conseiller principal du domaine Consultation en gestion de placements de Mercer au Canada.
Selon Michel St-Germain, partenaire en régimes de retraite chez Mercer : « La plupart des régimes de retraite ont toutefois subi des pertes considérables en 2011 et l’expérience de l’année dernière montre de nouveau l’importance, pour une entreprise, d’exercer une surveillance et une gestion actives des risques liés à son régime de retraite. »
Pour les marchés boursiers mondiaux, 2011 s’est terminée avec des rendements négatifs après avoir été ponctuée de plusieurs périodes de volatilité accrue. Les gestionnaires prévoient que les rendements élevés du quatrième trimestre de 2011 continueront en 2012. Ils prévoient un rendement de 7,0 % pour les actions mondiales, un rendement supérieur pour les actions américaines, à 8,0 %, un rendement de 7,0 % pour les actions canadiennes, et d’environ 6,0 % pour les marchés développés d’Europe, d’Asie et d’Extrême-Orient et les marchés émergents.
Le marché obligataire canadien a affiché une performance exceptionnellement solide en 2011, alors que les marchés obligataires ont été fortement poussés à la hausse à la suite du ralentissement appréhendé de la reprise économique, en partie attribuable à la crise de la dette européenne. Tout comme lors des sondages de 2010 et 2011, les gestionnaires de placements s’attendent en 2012 à une hausse des taux d’intérêt, ce qui mettra fin à la tendance haussière du marché obligataire, faisant des titres à revenu fixe une des classes d’actif les moins intéressantes pour l’année à venir. Les gestionnaires prévoient un rendement de seulement 0,4 % pour les obligations à long terme en 2012. Un rendement légèrement plus élevé est attendu pour l’ensemble du marché des obligations canadiennes et mondiales, à 2,0 % et à 3,0 % respectivement.
En raison de la forte tendance à la hausse des prix des matières premières et des inquiétudes quant au déficit croissant des États-Unis, le dollar canadien a terminé l’année tout juste sous la parité avec le dollar américain. Selon les gestionnaires, le huard devrait se négocier au pair avec son vis-à-vis américain à la fin de 2012.
Pour ce qui est des matières premières, les gestionnaires prévoient que le prix du pétrole brut chutera légèrement, à 95 $ le baril à la fin de 2012, comparativement au niveau de 99 $ le baril atteint à la fin de 2011, tandis que le prix de l’or devrait augmenter jusqu’à 1 775 $ l’once à la fin de 2012, comparativement au niveau de fin 2011 de 1 564 $ l’once.
Voici d’autres prévisions importantes des gestionnaires de placements pour 2012 :
- L’énergie et les matériaux devraient être les secteurs les plus performants, alors que les secteurs des services publics et des télécommunications devraient être les moins performants;
- En raison de la volatilité accrue des marchés, les gestionnaires prévoient que les actions de qualité génératrices de revenus donneront des rendements supérieurs en 2012, et que les mandats d’actions à faible volatilité augmenteront;
- Les gestionnaires prévoient que dans un portefeuille, la part d’actifs appariés en fonction de la durée augmentera en 2012, mais que la part d’actions canadiennes diminuera, ce qui permettra de tirer profit de nouvelles occasions d’investissement dans l’économie mondiale intégrée;
- Les problèmes d’endettement persistants en Europe et un possible ralentissement économique en Chine seraient, d’après les gestionnaires, les deux principaux risques susceptibles de peser lourdement sur l’économie mondiale.