Dans un marché de l’emploi en pleine transformation, les employeurs canadiens doivent mettre le développement des compétences de leurs employés au centre de leur stratégie de gestion des talents, selon un sondage de Mercer.

Ainsi, 83 % des responsables RH au pays indiquent que le perfectionnement des compétences des employés constitue leur priorité en 2021, alors que la moitié des organisations (49 %) qui amorcent une transformation visent le rehaussement ou le renouvellement des compétences de leur personnel.

Cela dit, seulement 17 % des responsables RH sondés disent avoir mis en œuvre des stratégies de talents axées sur les compétences, comme un cadre de rémunération axée sur les compétences.

Le constat de Mercer, c’est que les employés sont de plus en plus spécialisés, et donc davantage interdépendants. Contrairement à autrefois où les descriptions de postes et les titres définissaient la façon dont les entreprises percevaient et organisaient le travail, les organisations doivent se montrer plus souples par rapport à l’endroit, au moment et à la façon dont les employés accomplissent leurs tâches.

« Les entreprises qui ont fait le bilan de leur main-d’œuvre ou de leur écosystème de talents ont pu trouver rapidement des talents, les déplacer où il y avait des besoins et prendre des décisions importantes pour assurer le bon déroulement des activités de l’entreprise en période d’incertitude », explique Gordon Frost, membre du partenariat et de l’équipe de direction de Mercer Canada.

Par exemple, 42 % des employeurs interrogés ont déjà facilité le prêt ou le partage de talents à l’interne, alors que 22 % supplémentaires prévoient le faire.

Selon Mercer, une stratégie de gestion axée sur les compétences mesure l’ensemble des compétences (y compris les compétences connexes dans tous les secteurs), et non pas l’expérience dans le secteur ou les qualifications. Avec une telle stratégie, les organisations peuvent définir leurs besoins futurs en compétences et dresser un plan d’action pour retenir, développer, acheter et déployer les talents, au besoin.

« La transformation nécessite une déconstruction des emplois en tâches et compétences, puis la mise à jour des modèles de gestion des talents de façon à ce que les compétences soient à la base de la définition du travail, de la rémunération, du déploiement des talents, de la gestion des carrières et de la valorisation des employés. Les entreprises qui parviennent à le faire seront les mieux placées pour répondre à leurs besoins d’affaires d’aujourd’hui », soutient Ravin Jesuthasan, responsable mondial, Services de transformation chez Mercer.