Près de la moitié des candidatures reçues par les employeurs canadiens ne répondent pas à aux exigences des postes qu’ils tentent de combler. Heureusement, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à embaucher et former des candidats qui ne possèdent pas les compétences recherchées.

Selon une récente étude de Robert Half menée auprès de 300 gestionnaires des ressources humaines canadiens, en moyenne 45 % des curriculum vitae reçus proviennent de candidats qui ne répondent pas aux exigences. Ce n’est pas surprenant, quand l’on sait que 76 % des chercheurs d’emplois admettent qu’ils postuleraient à un poste même s’ils ne possédaient pas toutes les qualifications requises.

Si ces données peuvent sembler extrêmement problématiques dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, la majorité des entreprises parviennent tout de même à tirer leur épingle du jeu en adaptant leur critères de recrutement.

Ainsi, 86 % des gestionnaires RH ont indiqué que leur entreprise est disposée à embaucher un employé dont les compétences peuvent être développées par de la formation. En fait, 58 % des employés se sont fait offrir un emploi alors qu’ils ne possédaient pas toutes les qualifications requises.

« Les entreprises qui abordent les besoins d’embauche avec une certaine souplesse s’ouvrent à un plus vaste bassin de talents qui, autrement, auraient pu être négligés », soutient Greg Scileppi, président des activités internationales de dotation en personnel chez Robert Half.

À son avis, les candidats capables d’apprendre et désireux d’élargir leurs compétences seront plus motivés à trouver des façons de s’adapter et d’innover dans leur rôle, en plus de fournir plus de valeur et d’engagement à l’entreprise à long terme, que les candidats qui possèdent déjà toutes les compétences de base.