Près d’un travailleur québécois sur deux (46 %) affirme vivre d’une paie à l’autre, soit une très forte hausse par rapport à la moyenne de 36 % enregistrée au cours des trois dernières années, révèle un sondage publié hier par l’Association canadienne de la paie.

Sur le plan national, plus de la moitié des employés (51 %) éprouveraient de la difficulté à remplir leurs obligations financières si leur salaire était reporté ne serait-ce que d’une semaine.

Menée en ligne par la firme Framework Partners auprès de 3211 personnes partout au pays, cette enquête annuelle a été effectuée dans le cadre de la Semaine nationale de la paie.

Ses conclusions sont alarmantes, puisque plus du quart des sondés reconnaissent avoir un budget « extrêmement serré ».

Des épargnes réduites

Au Québec, 22 % des répondants trouveraient par exemple difficile d’amasser une somme de 2000 $ sur une période d’un mois en cas d’urgence (comparativement à 26 % dans l’ensemble du Canada).

Pire : alors que les spécialistes en planification financière estiment généralement qu’il faudrait mettre de côté au moins 10 % de chaque paie, 40 % des Québécois interrogés indiquent dépenser la totalité ou plus que ce qu’ils gagnent, tandis que 49 % économisent moins de 5 % de leur salaire.

Parmi ceux qui disent vouloir épargner davantage, 70 % y parviennent, ce qui marque néanmoins une légère baisse par rapport à la moyenne de 73 % enregistrée au cours des deux dernières années.

Dans ces conditions, il n’est guère étonnant que 80 % des employés québécois s’attendent à devoir travailler jusqu’à 60 ans et plus.

Quelque 77 % des sondés de la Belle Province reconnaissent en effet avoir épargné moins du quart des sommes dont ils auront besoin à la retraite (contre 66 % au cours des trois dernières années).

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