Après avoir réclamé des amendements au projet de loi 59, la FTQ demande au gouvernement de retirer son projet de réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.

Le projet de loi 59, déposé par le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, est une refonte de deux lois de 1979 et 1985 en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles, ainsi qu’en matière de santé et sécurité du travail.

Le mois dernier, la FTQ réclamait l’ajout de plusieurs amendements afin que le projet de loi soit « moyennement satisfaisant » pour les travailleurs.

Un mois plus tard, le compte n’y est pas, selon la centrale syndicale. « Malgré tous les efforts déployés et après avoir participé de bonne foi aux travaux parlementaires afin de faire adopter les amendements nécessaires pour améliorer le projet de loi, nous sommes forcés de constater que ce qui est proposé est nettement insuffisant », déclare dans un communiqué la FTQ.

« Depuis le tout début du projet de réforme, nous avons été ouverts aux discussions et avons proposé au gouvernement des mesures visant à améliorer ce projet de loi. Pour la FTQ, le projet de loi n° 59 rate l’objectif ultime d’améliorer la protection des travailleurs et travailleuses, et ce qui est sur la table ce sont des demi-mesures », regrette Daniel Boyer, le président de la FTQ. 

La centrale syndicale assure que le gouvernement rate la cible de mieux protéger les travailleurs.

La FTQ se dit cependant ouverte à poursuivre les travaux avec le gouvernement pour revoir la Loi sur la santé et la sécurité du travail. « Ce que nous voulons c’est une loi qui améliore la protection des travailleurs et travailleuses, et non une loi réductrice, affirme Daniel Boyer. Il est temps de rédiger une véritable loi pour que les travailleurs et travailleuses reviennent à la maison sur leurs deux jambes et en santé.  Notre porte reste ouverte et nous sommes prêts à échanger en tout temps avec le ministre. »

Pour la centrale syndicale, la loi devrait inclure la mise en place de mécanismes de prévention pour tous les milieux de travail, incluant l’éducation et la santé. Le projet de loi devait aussi maintenir la prépondérance du médecin traitant, et assurer l’équité des indemnisations. Par ailleurs, la notion de multiétablissements devrait être retirée, demande la FTQ.