Alors que le début de l’année 2012 a été difficile pour l’emploi, le deuxième trimestre devrait être plus clément, selon la plus récente édition du bulletin Flash-Emploi CRHA, publié par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Cette enquête prospective trimestrielle est réalisée avec la collaboration de Groupe d’analyse, une firme de consultation en économie, finance et stratégie d’affaires, présente les attentes des professionnels de la gestion des ressources humaines concernant l’évolution prochaine du marché de l’emploi au Québec.

La différence nette dans les intentions d’embauche (soit le pourcentage des répondants s’attendant à une hausse moins le pourcentage des répondants s’attendant à une baisse) est de +25,5 %, soit une hausse de 2,9 % par rapport au premier trimestre 2012. C’est beaucoup moins que pour la même période l’année dernière, où la différence nette dans les intentions d’embauche était de 45,5 %.

Une proportion de 22,9 %, 305 des répondants validés sondés prévoit que le nombre d’heures travaillées augmentera au deuxième trimestre, alors que seulement 2,9 % pressentent une baisse, soit une différence nette de +17,4 %, une augmentation de 12,1 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent.

Les effets du manque de main-d’œuvre au deuxième trimestre ne semblent pas être une crainte pour les employeurs. En effet, la proportion nette des répondants qui prévoient fournir plus d’effort de recrutement est de +43,0 %, soit une baisse 16,6 % comparativement au premier trimestre de 2012 et de 13,1 % par rapport à la même période l’année dernière. Selon l’Ordre des CRHA, cela peut s’expliquer par la plus grande disponibilité de main-d’œuvre à l’aube de la saison estivale.

« Après une période plus difficile au début de 2012, l’enquête démontre que le marché de l’emploi sort de son hibernation. Si on ajoute à cela les données encourageantes sur le chômage et l’optimisme des entreprises canadiennes et québécoises, tout porte à croire que le deuxième trimestre sera une bonne période tant pour les entreprises que pour les travailleurs » a indiqué Florent Francoeur, CRHA, président-directeur de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Les PME et le secteur manufacturier
Ce sont les entreprises de moins de 99 employés semblent mieux s’en sortir que les entreprises de plus de 100 employés. Elles sont en mode embauche (+45,6 %) et elles envisagent, dans une proportion nette de -5,1 %, accorder des augmentations de salaire à leurs employés supérieures à l’inflation. Dans le secteur manufacturier, on prévoit que les efforts de recrutement seront en hausse d’environ 20 % et que les heures travaillées croîtront de 23,9 %, en comparaison avec le premier trimestre.