Un travailleur canadien handicapé sur dix s’est vu refuser un emploi, directement en lien avec son handicap, au cours des cinq dernières années.

Un Canadien handicapé sur dix affirme s’être vu refuser un emploi au cours des cinq dernières années directement en raison de son handicap, selon un nouveau rapport du Conseil canadien de la réadaptation et du travail.

Ce rapport révèle qu’un pourcentage similaire (10 %) de personnes handicapées pensent qu’elles ont été injustement ignorées pour des promotions en raison de leur handicap, avec des taux plus élevés chez les personnes ayant des troubles de la mémoire (21 %), de l’apprentissage (18 %) et du développement (17 %).

En effet, de nombreux travailleurs choisissent de ne pas divulguer leur handicap ou leurs besoins d’adaptation au travail, craignant des conséquences négatives telles que des opportunités d’avancement manquées ou la perte d’un emploi, selon le rapport. Les raisons les plus courantes de ne pas demander d’aménagements sont le fait de se sentir mal à l’aise en posant la question à l’employeur (45 %) et le fait de ne pas vouloir divulguer le besoin d’aménagement (36 %).

Un quart (24 %) des personnes qui ont demandé des aménagements sur leur lieu de travail ont déclaré que leurs besoins n’avaient pas été satisfaits, les femmes handicapées étant particulièrement négligées dans ce domaine.

Bien que le taux de handicap de santé mentale ait augmenté plus que tout autre type de handicap, ces handicaps restent fortement stigmatisés sur le lieu de travail, selon le rapport.

Pour les travailleurs souffrant de troubles de la santé mentale, les aménagements les plus nécessaires sont la modification des horaires de travail (26 %), le travail à domicile (17 %) et la modification des tâches (17 %). Toutefois, parmi les travailleurs souffrant d’un handicap mental qui ont choisi de ne pas demander d’aménagements, près de la moitié ont déclaré avoir fait ce choix parce qu’ils craignaient des conséquences négatives.

« Ces données sont un appel à l’action pour que les employeurs donnent la priorité à l’inclusion et démantèlent les obstacles qui empêchent les personnes handicapées talentueuses de participer pleinement à la vie active », commente Maureen Haan, présidente et directrice générale du CCRT, par communiqué.

Ce texte a été publié initialement sur Benefits Canada.