Si les employés plus âgés apprécient dans une large proportion le travail à domicile, les travailleurs plus jeunes, eux, trépignent d’impatience à l’idée de pouvoir enfin aller au bureau, selon un sondage d’ADP Canada.

Ce sont ainsi les télétravailleurs de la génération Z (âgés de moins de 25 ans) qui sont les plus enthousiastes à l’idée de retourner régulièrement au bureau (36 %), suivis de près par leurs collègues milléniaux âgés de 26 à 40 ans (34 %).

Cette excitation semble s’estomper avec l’âge, avec seulement 29 % de la génération X (âgés de 41 à 55 ans) et 26 % des baby-boomers (âgés de 56 ans et plus) impatients de retourner au bureau. Les jeunes employés sont en outre beaucoup moins nombreux à indiquer que le télétravail a amélioré leur qualité de vie et leur productivité.

Les travailleurs de la génération Z sont également plus susceptibles de noter les incitatifs offerts par les employeurs (34 %), ce qui pourrait les motiver davantage à retourner sur le lieu de travail. Il s’agit notamment de subventions reliées au transport en commun, d’un horaire flexible, de stationnement gratuit et d’une compensation supplémentaire. Les travailleurs de la génération Z sont beaucoup plus susceptibles d’indiquer que tous ces éléments sont offerts par leur organisation, par rapport aux répondants des autres générations.

« Les jeunes employés montrent plus d’intérêt à retourner au bureau, ce qui suggère qu’ils apprécient probablement les interactions en face à face, ou qu’ils pourraient penser que le travail à distance peut entraver leur développement de carrière et tandis que d’autres, dans des rôles plus établis, peuvent prospérer grâce au télétravail, analyse Megha Makam, conseillère principale en ressources humaines chez ADP Canada. Il est important d’identifier ces différences générationnelles et d’entamer la conversation avec l’expérience de chaque employé lors de l’élaboration de programmes ou d’initiatives de soutien. »

Plus d’heures supplémentaires, plus de stress

Si de nombreux jeunes employés ont hâte d’en finir avec le télétravail à temps plein, c’est potentiellement parce qu’il a tendance à allonger les heures de travail. Selon le sondage, 44 % des travailleurs canadiens disent travailler plus d’heures qu’avant la pandémie, mais les télétravailleurs de la génération Z sont les moins susceptibles de toutes les générations de faire des heures en plus (31 %). Les télétravailleurs milléniaux, en revanche, sont les plus enclins à signaler une augmentation du nombre d’heures de travail, près de la moitié (48 %) rapportant consacrer plus d’heures qu’avant la pandémie.

Toutes les générations sans exception s’entendent toutefois sur un point : ils sont plus stressés depuis le début de la pandémie. De là l’importance pour les employeurs de mettre en place des mesures de soutien en santé mentale. À ce chapitre, près de la moitié des employés des générations X et Y affirmant que leurs employeurs ont lancé des initiatives dans ce domaine pendant la COVID-19 (48 %). Cependant, les travailleurs de la génération Z ne partagent pas ce sentiment, 65 % déclarant que leur lieu de travail n’a pas introduit de telles initiatives pendant la pandémie ou qu’ils n’en sont pas au courant s’ils le faisaient.

Les horaires modifiés semblent être l’une des méthodes de soutien les plus couramment introduites à travers les générations. Lorsqu’il s’agit de s’occuper des responsabilités personnelles pendant les heures de travail, les télétravailleurs baby-boomers sont les plus susceptibles de dire que leurs employeurs leur permettent d’avoir des horaires modifiés de travail (75 %), suivis de près par 72 % des télétravailleurs milléniaux et de la génération X.