Dans son budget 2019 le gouvernement du Québec a bonifié le crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience. Une mesure bienvenue, mais qui manque de mordant, déplore certains experts.

Appelé maintenant crédit d’impôt pour la prolongation de carrière, il est désormais accordé dès l’âge de 60 ans. De cet âge à 64 ans, un travailleur pourra obtenir jusqu’à 10 000 $ sur un revenu excédentaire admissible.

« Ce sont ceux et celles qui voulaient demeurer sur le marché du travail qui en profiteront le plus », croit Martin Gervais, planificateur financier chez De Champlain Groupe financier. Parmi sa propre clientèle, il compte 24 % de clients âgés de 51 à 65 ans, et 48 % qui ont 66 ans et plus.

« Cette mesure est plus un cadeau à ceux qui, de toute manière, demeuraient au travail. D’autres pourront décider de ne rien changer et de continuer à travailler », fait aussi valoir Eric F. Gosselin, planificateur financier chez Services financiers Eric F. Gosselin inc. « Ce crédit équivaut à une baisse d’impôt. Il va stimuler l’économie parce que lorsque le contribuable a plus d’argent dans ses poches, généralement, il le dépense », ajoute-t-il.

« Cette bonification s’avère un bon incitatif à la rétention sur le marché du travail des travailleurs de 60 ans et plus », approuve Gaétan Veillette, planificateur financier chez IG Gestion de Patrimoine. À l’appui de sa position, il cite le plan budgétaire 2019 du gouvernement du Québec qui évalue que ces travailleurs aînés composent 20,8 % de la population active, alors qu’ils totalisent 25,2 % en Ontario.

Mais encore faut-il, note Eric Gosselin, que la clientèle de cet âge soit au courant de la mesure. À la suite de la présentation du budget, il raconte avoir fait un sommaire des mesures fiscales annoncées, et les a fait parvenir par courriel à l’ensemble de ses clients. Jusqu’à présent, il dit n’avoir reçu aucun commentaire ou question à ce sujet.

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