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Les fonds de pension largement investis en actions commencent à subir les pertes consécutives au ralentissement prévisible de l’économie. Et ce n’est pas fini…

Si les marchés d’actions avaient fini l’année 2021 à un plus haut historique, la déconvenue est d’autant plus grande pour les caisses de retraite très investies sur ce segment.

C’est que l’attaque militaire de la Russie en Ukraine et le relèvement attendu des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont fait chuter les valeurs des actions au cours des deux semaines qui viennent de s’écouler, relève le Wall Street Journal.

Les fonds de pension publics américains détenaient 61 % de leurs actifs en actions au 31 décembre 2021, contre 54 % il y a dix ans, selon le Wilshire Trust Universe Comparison Service.

Au cours des deux premiers mois de l’année, le rendement du S&P 500 est tombé à -2,71 %. L’impact est évident pour les fonds de pension: le California Public Employees’ Retirement System a vu le total de ses avoirs passer de 482 milliards de dollars US à la fin du mois de janvier à 475 milliards de dollars US au 2 mars. La moitié de ses actifs est investie en actions.

Les systèmes de retraite plus petits sont encore plus dépendants aux marchés d’actions, car ils sont moins présents dans les placements alternatifs, prévient le quotidien américain.

Certes, depuis une décennie, les fonds de pension ont reconstitué leurs avoirs. Ils pourraient envisager l’avenir avec optimisme. Mais le ralentissement économique risque de contraindre les états et les villes à mettre la main à la poche pour pallier à l’insuffisance des rendements des fonds de pension publics, comme ils l’avaient fait lors de la crise financière de 2008.

Cela pourrait pousser les différents paliers de gouvernement à accroître leurs déficits budgétaires, déjà aggravés durant la pandémie. Ce mouvement tendrait à fragiliser encore davantage l’économie, et donc à reporter le retour à des rendements satisfaisants pour les caisses de retraite.

L’incertitude et la volatilité devraient rester présentes sur les marchés, avec des attentes de rendement plus faibles à l’avenir.