Plutôt que de prendre davantage de risques pour tirer leur épingle du jeu dans un environnement de faibles taux, les investisseurs devraient peut-être envisager une approche plus dynamique et diversifiée de leur portefeuille. « Nous sommes passés d’un environnement de rendement sans risque à un environnement de risque sans rendement », a lancé Marc Perrigault, gestionnaire de fonds diversifiés à Schroders.

Pour doper la performance des régimes CD, certains promoteurs et participants pourraient être tentés d’augmenter le niveau de risque de leurs portefeuilles. Il s’agit toutefois d’une stratégie hasardeuse, surtout pour les cotisants à l’approche de la retraite.

D’autres voudront sans doute accroître la diversification de leur portefeuille. Mais encore une fois, Marc Perrigault recommande la prudence. « Diversifier un portefeuille n’est pas nécessairement facile dans le contexte actuel. La corrélation entre les catégories d’actif évolue sans cesse. En 2008 par exemple, celle entre les actions et les obligations a fortement augmentée. »

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Le gestionnaire privilégie donc une approche plus dynamique où chaque actif est décomposé en fonction de ses primes de risque. Un tel exercice, explique-t-il, permet de comprendre le « moteur » de rendement de chacune des catégories d’actif du portefeuille, d’interpréter les corrélations entre elles et, surtout, d’identifier précisément sur quel élément l’investisseur est rémunéré.

« Dans un environnement où les rendements sont bas, on ne peut pas se permettre d’avoir du capital déployé pour une prime de risque qui ne génère pas suffisamment de rendement », insiste Marc Perrigault.

Concrètement, le rôle d’un gestionnaire de fonds dynamique est de constamment évaluer les primes de risque et d’identifier celles qui peuvent enregistrer le rendement le plus attractif. Pour ce faire, il peut notamment analyser les actifs en fonction de leur valorisation et de l’évolution des cycles économiques. Résultat : le portefeuille est ajusté dynamiquement selon la conjoncture des marchés, ce qui a pour effet de réduire la volatilité pour les investisseurs.

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Marc Perrigault prend bien soin de noter qu’une répartition dynamique de l’actif n’est pas synonyme de transactions quotidiennes. « Les fonds dynamiques s’adaptent aux différents environnements de marché sans suivre des règles d’investissement prédéterminées, dit-il. Pourquoi être investi dans un actif alors que selon l’évolution actuelle du cycle, on s’attend à une sous-performance? »

Les fonds dynamiques sont tout à fait compatibles avec les fonds à date d’échéance, déjà très répandus dans les régimes CD, ajoute-t-il. Les fonds dynamiques peuvent par exemple remplacer la composante risque d’un fonds à date cible. Une répartition dynamique réduit la volatilité, ce qui permet en retour de garder la composante risque plus longtemps dans le portefeuille. La notion de répartition en fonction de l’âge du participant est respectée, mais celui-ci bénéficie d’une répartition à un actif de rendement supérieur pour une durée pour longue.

« Dans un environnement économique difficile où les sources de rendement sont plus faibles, l’approche de diversification traditionnelle par catégorie d’actifs n’est plus suffisante. Un cadre dynamique d’évaluation des primes de risques est nécessaire », conclut Marc Perrigault.

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