Plusieurs organisations financières dans le monde annoncent des ralentissements économiques et certains pays comme l’Italie et l’Australie sont déjà officiellement en récession.

Un contexte que l’économiste Guy Mineault attribue à un croisement de facteurs, mais qu’il croit exacerbé par la politique économique et commerciale du président américain Donald Trump.

« Le problème aujourd’hui est que les gouvernements ont peu de marge de manœuvre, tant du côté fiscal que du côté monétaire », affirme-t-il dans le cadre d’une conférence donnée à l’occasion de la Journée mondiale de la santé financière, organisée par le Conseil des professionnels en services financiers (CDPSF).

D’une part, ils sont en effet déjà très endettés et ne peuvent donc pas se permettre de se lancer dans une politique de grands travaux d’infrastructure. De l’autre, les taux d’intérêt sont déjà très bas, parfois même négatifs dans certains pays, il n’est donc pas envisageable de se lancer efficacement dans une politique monétaire consistant à réduire les impôts et les taux d’intérêt afin que les gens aient plus d’argent pour consommer. »

Impôts et tarifs

Il explique que Donald Trump a alors fait le choix de baisser le taux d’imposition des entreprises de 35 à 21 %, puis de fixer des tarifs sur les importations, notamment en provenance de Chine.

« Son objectif était de relancer la croissance américaine, souligne l’économiste. D’un côté, il fait en sorte que les produits étrangers soient plus chers et que les consommateurs aient donc intérêt à acheter américain. De l’autre, les entreprises américaines sont moins taxées et font plus de profits, de sorte qu’elles peuvent baisser le prix de leurs produits et embaucher, et ainsi relancer la consommation. Sauf que ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. »

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