Le malaise grandit parmi les gestionnaires d’actifs chargés d’éviter les risques ESG, dont l’exposition à la Chine est considérable.

Alors qu’ils ont fui la Russie ou qu’ils tentent d’en sortir, les gestionnaires d’actifs ont déjà les yeux tournés vers la Chine. En effet, si bon nombre de grands investisseurs occidentaux étaient peu exposés à la Russie,ce serait bien différent si il fallait quitter la Chine.

Or, après l’invasion de la Russie en Ukraine, une attaque comparable de la Chine sur Taïwan ne paraît plus impossible. Et il faudrait s’attendre à des sanctions comparables de la part des pays occidentaux.

Pour les gestionnaires d’actifs ESG, il est temps d’être très prudent, explique Bloomberg.

Et certains investisseurs font déjà preuve de prudence. En effet, le 9 mars, une cascade de ventes s’est produite alors que les États-Unis envisageaient publiquement de mener des représailles économiques envers la Chine si celle-ci aidait la Russie à contourner les sanctions internationales.

Si la Chine se rapproche de la Russie, cela aurait des conséquences sur l’approche d’investissement de gestionnaire d’actifs ESG. L’invasion de l’Ukraine par la Russie et les sanctions internationales qui en découlent pourraient être une répétition générale pour la Chine.

Mais compte tenu du poids économique et financier de la Chine, l’impact serait bien plus considérable. Toute décision de mettre ce pays sur une liste noire aurait d’immenses conséquences.

Mais que serait l’ESG, dont le G signifie gouvernance, si les investisseurs ne tenaient pas compte du régime politique du pays dont il possède des actifs? Les gestionnaires d’actifs ESG décideront-t-il que l’autocratie est incompatible avec une saine gouvernance ? Ou attendront-ils que des sanctions soient prises – ou non – pour se positionner?