Shanghai en Chine la nuit
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Alors que la Chine peut sembler un marché difficile à comprendre, les occasions sont nombreuses pour les régimes de retraite qui consacrent les efforts pour y investir, lance Mark Kruger, consultant en économie et finance et ancien directeur à la Banque du Canada.

Avant sa présentation lors de la conférence annuelle de l’ARASQ qui se tient cette semaine (18 et 19 septembre) à Québec, Avantages a discuté avec M. Kruger, qui est actuellement basé à Shanghaï.

« La croissance du marché, même selon les hypothèses conservatrices, va être énorme, explique-t-il. Il y a un potentiel immense de rattraper les pays développés, si on adopte de bonnes politiques et que la guerre commerciale [avec les États-Unis] s’avère temporaire. »

Mark Kruger note que les Chinois aiment référer à leur pays comme un champion des pays en voie de développement, mais qu’il s’agit dans les faits d’un pays à revenu moyen plutôt riche. Un col blanc à Shanghaï peut ainsi avoir un revenu d’environ 60 000 $.

Déboulonner les mythes

Alors que la guerre commerciale constitue l’un des principaux défis à l’heure actuelle, M. Kruger observe que la pollution est aussi un enjeu majeur. « Il y a aussi la question de la succession chez les leaders chinois, mais il est à espérer que la situation se résoudra d’une manière qui ne minera pas les occasions d’investissement. »

Dans un même ordre d’idées, Mark Kruger veut que les investisseurs canadiens oublient la notion que la Chine est une économie d’État où une garde rapprochée se réunit dans une chambre à donner des ordres.

« Il existe des entreprises publiques, comme il en existe dans d’autres pays. L’État représente environ 30 % de la production chinoise. Il y a un secteur privé dynamique qui est responsable d’une bonne partie de la croissance économique », dit-il.