Une caisse de retraite canadienne met en garde contre les défauts de paiement qui vont survenir dans le secteur du crédit privé, dans les prochains mois.

British Columbia Investment Management s’inquiète que l’environnement du marché du crédit privé soit devenu artificiel, et s’attend à une multiplication des défauts de paiement dans les prochains mois. Cette caisse de retraite britanno-colombienne détient 233 milliards de dollars sous gestion.

Cette mise en garde s’ajoute à plusieurs voix qui se sont fait entendre récemment, appelant à la prudence dans le secteur du crédit privé, rapporte Pensions & Investments.

Au début du mois de juin, c’est la banque américain J.P.Morgan Chase qui disait s’attendre à ce que des problèmes apparaissent dans ce secteur, et que le coût serait élevé. Quant au gestionnaire d’investissement canadien Ninepoint Partners, il a temporairement suspendu les distributions de liquidités dans trois de ses fonds de crédit privé en raison d’une pénurie de liquidités.

Avec la hausse des taux d’intérêt au cours des deux dernières années, les coûts d’emprunt se sont alourdis, faisant chuter le volume des transactions sur ce marché. L’année 2022 semble loin désormais, lorsque les écarts du crédit étaient importants.

Une forte hausse du nombre de défauts de paiement aura pour effet de chasser les « investisseurs touristes » du marché du crédit privé, pronostique British Columbia Investment Management. Par cette expression, la caisse de retraite vise les investisseurs qui sont entrés sur le marché en s’attendant à ce que celui-ci répète ses performances des cinq dernières années, soit des rendements élevés avec un faible niveau de risque et très peu de défaillances.

La caisse de retraite britanno-colombienne s’attend à la fin de cet environnement « artificiel », et le retour à un contexte plus équilibré.