Le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario cherche à augmenter encore son exposition au crédit.

L’attrait du crédit est de plus en plus fort pour plusieurs caisses de retraite.

Le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO), aussi dénommé Teachers, a entamé des discussions avec des banques en vue d’acquérir des prêts et cherche à augmenter son exposition au crédit privé, rapporte Bloomberg, en citant les propos de Jo Taylor, directeur général de la caisse de retraite.

« Nous avons discuté avec des banques qui cherchent probablement à partager certains de leurs portefeuilles, pour voir si nous pouvons ou non conclure des accords conjoints nous permettant d’acquérir un portefeuille plus important à des conditions intéressantes », a confié Jo Taylor en entrevue avec Bloomberg.

Teachers détenait déjà un portefeuille de crédit de 26 milliard de dollars fin 2022, en hausse de 8 milliards de dollars en un an. La caisse de retraite mise sur les prêts à effet de levier et la dette d’entreprise à haut rendement.

De son côté, le secteur bancaire est au coeur de la tourmente, alors que plusieurs banques américaine sont fait faillite. La banque First Republic vient d’être saisie par les autorités américaines, et acquise par JP Morgan, alors que le secteur financier craignait une contagion à d’autres banques. Vendredi, First Republic ne valait plus que 654 millions de dollars, alors que sa valeur s’élevait à 20 milliards de dollars au début de l’année 2023.

Teachers entend également augmenter son exposition au capital-investissement. Cet attrait est motivé par la crainte que les rendements des actions n’atteignent pas des niveaux satisfaisants. Teachers a été un des précurseurs du capital-investissement parmi les caisses de retraite canadiennes.