De grands régimes de retraite et des investisseurs institutionnels troubleront les assemblées générales des entreprises qui font du lobbying opposé à la lutte aux changements climatiques. 

Des investisseurs internationaux de premier plan intensifient la pression sur le lobbying climatique des entreprises, avec un plan en 14 points que celles-ci doivent mettre en oeuvre pour éviter les foudres de ces grands actionnaires.

Selon cette Norme mondiale sur le lobbying climatique responsable, les entreprises doivent s’engager dans le lobbying climatique, et à prendre des mesures si une partie de leur lobbying va à l’encontre de l’objectif mondial de lutte aux changements climatiques, rapporte le Financial Post.

Cette norme a été élaborée par le régime de retraite suédois AP7, BNP Paribas Asset Management et le Church of England Pensions Board. Au total, ce sont des investisseurs gérant 130 000 milliards de dollars qui soutiennent cette nouvelle norme.

Ces investisseurs ne toléreront plus d’écart flagrant entre les paroles d’une entreprise et ses actions en matière de climat, met en garde ce groupe d’investisseurs. Le lobbying qui vise à retarder, diluer ou bloquer l’action climatique des gouvernements, va à l’encontre des intérêts des investisseurs. Cela pourrait entraîner le dépôt de résolutions lors des assemblées d’actionnaires des entreprises qui n’agissent pas pour contribuer à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius au-dessus des normes préindustrielles d’ici à la moitié du siècle.

Le lobbying des entreprises peut influencer de manière significative la politique publique sur le climat. Ces grands investisseurs réclament que cette action soit menée en faveur du climat plutôt qu’en opposition à l’effort mondial de préservation du climat.

Parallèlement, l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (OIRPC) sanctionnera dorénavant les administrateurs des sociétés défaillantes dans la prise en compte des critères ESG.

Le plus grand fonds de pension au Canada votera désormais contre les administrateurs des entreprises où persistent des défaillances de surveillance liées au changement climatique, à la diversité des sexes au sein du conseil d’administration et à une gouvernance d’entreprise déficiente, relève Bloomberg.

Les administrateurs qui échouent de façon importante en matière d’ESG devraient être invités à démissionner rapidement, indique l’OIRPC.