Tout le monde devra éventuellement prendre en compte les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), mais chaque investisseur devra déterminer l’importance qu’il accorde aux différents éléments.

Avant sa présentation lors de la conférence annuelle de l’ARASQ qui se tiendra du 18 au 20 septembre, Avantages a discuté de l’ESG dans le cadre des placements privés avec Patrick Lynch, associé à Fiera Comox, qui rappelle que l’investissement ESG a connu une croissance fulgurante au cours de la dernière décennie.

« C’est un éventail de possibilités et tous les investisseurs ne voudront pas avoir le même impact avec chacun de leurs placements, explique-t-il. C’est par ailleurs impossible de tout faire, donc il y a une discussion à avoir sur où mettre l’accent. »

M. Lynch observe que les placements privés correspondent bien aux objectifs des caisses de retraite car il s’agit d’investir à long terme sans regarder l’évolution trimestrielle de la valeur d’un titre.

« Pensons aussi que toutes les compagnies cotées en Bourse étaient privées auparavant. Si les propriétaires privés avaient pris le temps d’intégrer [des éléments pertinents aux critères] ESG, ce serait déjà fait au moment de l’entrée en Bourse », explique-t-il.

Occasions pour tous

Alors que les grandes caisses de retraite sont en mesure d’investir de façon directe dans les placements privés, et veiller sur les éléments ESG, il existe des fonds qui offrent des occasions aux plus petits régimes.

« On peut choisir des fonds qui favorisent l’ESG, dit Patrick Lynch. Certains font la revue diligente des actifs, par exemple, d’autres mettent l’accent sur l’investissement d’impact. »

M. Lynch souligne finalement que l’inclusion des critères ESG comporte des bénéfices pour le promoteur de régime qui vont au-delà des rendements sur les placements.

« Les prochaines générations de travailleurs ont ces enjeux plus à cœur que leurs prédécesseurs, dit-il. Mettre l’accent sur l’ESG devient une façon de fidéliser les talents et de motiver la main-d’œuvre. »