Les actifs sous gestion issus de l’investissement responsable ont augmenté de 48% en deux ans au Canada.

Les actifs de l’investissement responsable (IR) canadien s’élevaient à 3 166 milliards de dollars à fin décembre 2019. C’est 48 % de plus que deux ans plus tôt, quand ils s’établissaient à 2 132 milliards de dollars, indique le Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien 2020, publié par l’Association pour l’investissement responsable (AIR)

La tendance s’accélère puisque ce taux de croissance est supérieur à celui de 42 % constaté entre 2015 et 2017.

La part de l’IR représente désormais 61,8 % de l’industrie canadienne de l’investissement, contre 50,6 % deux ans en arrière.

Les principales raisons de considérer les facteurs ESG sont de minimiser les risques au fil du temps, d’améliorer les rendements au fil du temps, de remplir leur obligation fiduciaire, et de remplir la mission, le but ou les valeurs, précise le sondage mené parallèlement par l’AIR auprès de gestionnaires d’actifs.

L’atténuation des changements climatiques est le premier facteur considéré dans les décisions d’investissement, devant l’action pour l’efficacité énergétique, puis l’adaptation aux changements climatiques. 

L’intégration de la lutte contre les changements climatiques s’est matérialisée la semaine passée par l’appel de huit gestionnaires de placement de caisses de retraite canadiennes. Ceux-ci ont exhorté les entreprises à mieux divulguer les facteurs ESG, afin d’encourager une croissance plus durable.

À son tour, l’Institut canadien des actuaires (ICA) appuie l’appel de ces huit caisses de retraite. « Une meilleure divulgation des facteurs ESG entraînera un changement de comportement et renforcera la prise de décisions en matière de placement, pointe le communiqué de l’ICA. Les parties prenantes seront également en mesure de mieux évaluer les expositions aux risques. »

Le contexte de reconstruction de l’économie offre l’opportunité d’accroître la transparence des mécanismes d’information financière et les exigences en matière de divulgation. « Une meilleure divulgation et des principes communs de présentation de l’information financière permettront aux actuaires de mieux évaluer les répercussions financières des risques ESG sur les actifs et les passifs des compagnies d’assurance et des régimes de retraite », précise l’ICA.