Des pousses sortent des pièces d'argent
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Les investisseurs institutionnels canadiens sont moins susceptibles que leurs confrères américains et européens d’avoir fait des placements responsables, selon un sondage d’Aon.

La moitié (52 %) des participants canadiens affirment en effet que leur portefeuille n’inclut aucun investissement responsable (IR) proactif, tandis que 29 % n’en tiennent pas compte dans leurs processus de sélection de gestionnaires.

À l’échelle mondiale, 29 % des répondants ont indiqué que la motivation première pour s’engager dans l’investissement responsable était d’influer sur des enjeux mondiaux comme les changements climatiques, la diversité ou la justice sociale, par rapport à 8 % des investisseurs canadiens, explique-t-on dans un communiqué.

Si le Canada est un bon élève dans certains éléments de l’investissement responsable, le sondage permet de confirmer que l’Europe demeure loin devant, par exemple en matière de réglementation.

La tendance est toutefois à l’amélioration : le pourcentage d’investisseurs institutionnels canadiens qui estiment que l’IR est « très important » pour leur organisation a bondi de cinq points de pourcentage, et plus d’investisseurs (19 % par rapport à 12,5 % l’année dernière) ont du personnel qui se consacrent à l’IR, selon Calum Mackenzie, associé principal et directeur des investissements au Canada chez Aon.

« Les comités d’investissement ont fait progresser les préoccupations vis-à-vis des facteurs ESG et il s’agit de plus en plus d’une partie importante des considérations de risque d’investissement pour les institutions de différentes tailles, origines et complexité, explique M. Mackenzie. Disposer d’une politique et d’un engagement cohérents envers les facteurs ESG devient une exigence de base pour les investisseurs institutionnels, qui sont plus raffinés dans leur approche de l’investissement responsable. »

Globalement, la hausse du nombre de ceux qui pensent que l’IR est à tout le moins assez important est comme suit, par région :

  • Royaume-Uni : 87 % (par rapport à 66 % en 2018)
  • Europe continentale : 85 % (80 %)
  • États-Unis : 78 % (57 %)
  • Canada : 78 % (68 %)

Le sondage a recueilli les perceptions de 229 professionnels de l’investissement du monde entier, qui représentaient un éventail de portefeuilles allant de moins de 500 millions à 5 milliards de dollars américains.