Le plus grand gestionnaire d’actifs du Royaume-Uni se retire d’entreprises insuffisamment actives en matière de risque climatique, et sanctionne plus d’une centaine d’autres firmes.

Legal & General Investment Management (LGIM), le premier gestionnaire d’actifs britannique avec 1 700 milliards de dollars gérés, a décidé de mettre un terme à ses investissements dans quatre entreprises trop inactives face au changement climatique, rapporte Institutional Asset Manager.

Industrial and Commercial Bank of China, AIG, PPL Corporation, et China Mengniu Dairy sont ciblées par LGIM pour avoir apporté des réponses insatisfaisantes ou franchi des lignes rouges dans plusieurs domaines: leur implication dans le secteur du charbon, leur divulgation d’émissions de carbone, et leurs politiques sur la déforestation.

Mais LGIM ne s’arrête pas là. Le gestionnaire d’actifs surveille un millier d’entreprises mondiales et leurs pratiques dans le domaine climatique. Et 130 d’entre elles font face à des votes de sanction pour ne pas avoir respecté les normes minimales de LGIM en matière de lutte au changement climatique. Les sanctions frappent surtout des firmes actives dans le secteur bancaire, l’immobilier, les technologies et les télécommunications.

D’autres entreprises ont intensifié leurs efforts au point de voir LGIM réinvestir dans leur capital. Le détaillant alimentaire américain Kroger sera réintégré après avoir amélioré ses politiques sur la déforestation et développé la promotion de produits à impact climatique plus faible.

Certains secteurs s’en sortent mieux que d’autres. Les entreprises de services publics ont augmenté leur utilisation des énergies renouvelables et éliminé progressivement le charbon. Mais les détaillants alimentaires, les cimentiers, les fabricants de produits chimiques et l’aviation demeurent en retard sur le mouvement de lutte au changement climatique, observe LGIM.

« En tant qu’investisseurs, nous avons un véritable rôle à jouer dans l’allocation responsable du capital et en agissant auprès des entreprises dans lesquelles nous investissons afin d’encourager de plus grands progrès pour atteindre nos objectifs globaux de durabilité », explique Michelle Scrimgeour, la PDG de LGIM.