Les régimes de retraite pourraient faire face à un risque juridique si ils ne tiennent pas compte des changements climatiques dans leurs investissements.

Le régime de retraite australien Rest est poursuivi par un participant pour ne pas avoir divulgué ni évalué de façon adéquate l’impact des changements climatiques sur ses investissements. Le fonds de pension gère l’argent de deux millions de participants en Australie.

Et Mark McVeigh, un scientifique spécialisé en environnement, est loin d’être le seul à demander des comptes à son régime de retraite, relève Bloomberg.

Une vague de procès est en cours aux quatre coins de la planète: 700 procès ont été déclenchés au cours des cinq dernières années, précise Bloomberg.

Rest a réagi officiellement en rejetant l’idée qu’il ait agi contrairement au meilleur intérêt financier de ses participants, ou qu’il ait insuffisamment pris en compte le risque lié aux changements climatiques.

Mais la caisse de retraite a restructuré son équipe d’investissements depuis le début de la poursuite engagée en 2018. Elle a aussi engagé un nouveau directeur des investissements, connu pour avoir mis en garde les dangers des changements climatiques… même si le fonds de pension a nié tout lien entre la poursuite et cette nomination.

Le fonds est également en train de dresser la carte de l’empreinte carbone de son portefeuille d’actions.

Et le cas de Rest pourrait sensibiliser les entreprises australiennes au risque de litige pour défaut de prise en compte et de réponse aux changements climatiques.

Les dommages et les coûts liés au climat continuant d’augmenter, la pression sur les tribunaux pour répartir ces coûts de manière juste ne fera que croître, souligne Bloomberg.