Les complications géopolitiques et économiques ne détournent pas les grands investisseurs des placements ESG. Au contraire…

Avec l’attaque de la Russie en Ukraine, les pénuries en énergie et la flambée de l’inflation, certains auraient pu croire que les enjeux ESG allaient être repoussés au deuxième rang des préoccupations des grands investisseurs, dont les régimes de retraite. Mais ce n’est pas le cas.

Au contraire, les grands investisseurs se montrent plus exigeants que jamais dans ce domaine, pointe The Globe and Mail.

C’est qu’aux États-Unis comme en Europe, les régulateurs se montrent vigilants pour veiller à ce que les investissements labellisés ESG livrent la marchandise.

Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC) a condamné BNY Mellon à une amende de 1,5 million de dollars US en mai pour des inexactitudes et des omissions concernant des données ESG. Le régulateur a jugé que BNY Mellon avançait que les fonds communs de placement avaient été soumis à des examens ESG de 2018 à 2021, alors que ce n’était pas toujours le cas.

Le même mois, la police allemande perquisitionnait les bureaux de la division de gestion d’actifs de la Deutsche Bank. Des investissements auraient été présentés aux investisseurs de façon trompeuse quant à leurs caractéristiques ESG.

Quant au Canada, la création récente de la coalition Climate Engagement Canada, qui regroupe de grands investisseurs canadiens dont des fonds de pension, a immédiatement pointé du doigt 40 grands émetteurs de carbone. La coalition entend pousser ces firmes à se fixer des objectifs plus stricts en matière de réduction des émissions.

Cette action démontre que les grands investisseurs exigent désormais d’avoir des plans sérieux sous leurs yeux, avant de proposer leurs capitaux.