L’immobilier commercial demeure une catégorie d’actif très attrayante pour les investisseurs institutionnels malgré le prix élevé des propriétés et les attentes de rendements plus modestes, révèle un rapport de la firme Hodes Weill & Associates et de la Cornell University.

En moyenne, la répartition cible en immobilier des 212 investisseurs institutionnels sondés, dont de nombreuses caisses de retraite, a atteint 10,5 % de leur portefeuille en 2019, une hausse de 10 points de base par rapport à l’année dernière, et un bond de 130 points de base depuis 2013.

En se basant sur cette augmentation de la répartition cible des investisseurs, 80 à 120 milliards de dollars américains de capital supplémentaire pourraient être affectés à l’immobilier au cours des prochaines années. L’appétit pour la catégorie semble toutefois se stabiliser.

Ce sont les grands régimes de retraite publics qui sont actuellement les plus exposés à l’immobilier commercial, alors que les fondations et les fonds souverains sont légèrement en retrait.

Difficile d’atteindre sa cible

Se fixer des cibles est une chose, parvenir à les atteindre en est une autre. Ainsi, la répartition réelle en immobilier des investisseurs institutionnels sondés se situe à 9,4 %, soit environ 110 points de base de moins que leur cible.

En matière de résultats de placement, les répondants ont obtenu un rendement moyen de 8,8 % en 2018 pour leur portefeuille immobilier, une baisse de 30 points de base comparativement à l’année précédente. Cela dit, sur une base triennale et quinquennale, les investisseurs ont enregistré des rendements annuels moyens de 8,9 % et de 9,9 %, respectivement, des résultats bien supérieurs aux rendements cibles de 8,3 %.

« Globalement, nous nous trouvons dans un environnement où le rendement est insuffisant, et l’immobilier s’avère l’une des rares catégories d’actif où les investisseurs peuvent encore trouver un rendement intéressant sans être exposés à un risque excessif, soutient Douglas Weill, associé directeur chez Hodes Weill & Associates. Cependant, il reste une quantité importante de liquidités disponibles, car il devient plus difficile de trouver de bons investissements. Cela pourrait expliquer pourquoi les institutions restent significativement sous-investies par rapport à leur répartition cible. »

Les 212 investisseurs institutionnels interrogés dans le cadre de ce sondage détiennent un actif sous gestion total de 12,3 billions de dollars américains, et des actifs immobiliers totaux de 1,1 billion de dollars américains. La majorité de ces investisseurs (70 %) confient la gestion de leurs portefeuilles immobiliers à des gestionnaires tiers, une tendance qui est d’ailleurs à la hausse.