Les grandes caisses de retraite canadiennes n’en finissent plus de subir des déconvenues avec leurs investissements immobiliers, alors que les actions publiques s’en sortent bien mieux.

Le premier semestre de 2024 a été le prolongement de l’année 2023 en matière de rendements des actifs immobiliers… et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les grandes caisses de retraite canadiennes, souligne un rapport de Morningstar DBRS.

L’immobilier a lui-même été tiré vers le bas par les taux d’intérêt, qui restent à des niveaux élevés, affectant la performance des actifs immobiliers qui représentent 10 à 15 % du portefeuille global des grandes caisses de retraite canadiennes. « La faiblesse de l’immobilier s’est poursuivie au cours du premier semestre, les taux d’intérêt élevés ayant eu un impact négatif sur les évaluations immobilières et le coût du service des prêts hypothécaires », explique ce rapport.

Le marasme est particulièrement perceptible dans l’immobilier de bureau. « Les tendances macroéconomiques ont exercé une pression sur les taux de capitalisation, affecté la liquidité et maintenu les volumes de transactions du marché à un faible niveau, les impacts les plus négatifs étant observés dans les secteurs des bureaux aux États-Unis et au Canada. »

Or, tandis que l’immobilier commercial plombe les rendements des caisses de retraite, celles-ci voient leurs résultats tirés vers le haut par les actions publiques, en particulier les actions des grandes capitalisations boursières. Le rapport pointe les bonnes performances des géants technologiques tels que Microsoft, Amazon, Meta, Apple, Alphabet, Nvidia et Tesla, qui contrastent avec les piètres performances de l’immobilier.

Morningstar DBRS suggère aux caisses de retraite de repositionner leurs investissements immobiliers, « en délaissant les bureaux et les commerces traditionnels au profit de sous-secteurs immobiliers plus performants ».