La Bourse de New York va retirer de sa cote la firme indienne Azure Power, mêlée à une enquête de corruption, qui est détenue majoritairement par des caisses de retraite canadiennes.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et du Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) partagent les mêmes déboires dans leur investissement dans le fournisseur indien d’électricité Azure Power.

La Bourse de New York s’apprête à retirer de sa cote l’entreprise indienne, dans laquelle la Caisse avait investi 480 millions de dollars US, selon des données de Bloomberg, citées par le Financial Post.

La Caisse avait ainsi acquis 56 % du capital d’Azure Power, tandis que OMERS est le deuxième actionnaire de la firme, puisque la caisse de retraite ontarienne détient 23 % de la propriété de l’entreprise.

La Bourse de New York sanctionne le retard de publication des états financiers d’Azure Power, pour l’exercice clos en mars 2022. Le fournisseur indien d’électricité fait l’objet d’une enquête sur des activités de corruption présumées en lien avec un de ses projets. L’enquête démarrée l’an passé a déjà conduit à la démission du directeur général et au remplacement du directeur financier. La valeur des actions a chuté de 80 % depuis les révélations sur cette enquête, ce qui a mené à la suspension des transactions.

En juin, Charles Emond, le PDG de la Caisse, avait déclaré que « lorsqu’il y a des irrégularités du point de vue de la gouvernance, le plan d’action de la Caisse est immédiat et impitoyable ». Il avait ajouté que « la réalité est qu’il y a encore de très bons actifs. Il y a une usine, une entreprise qui distribue de l’électricité à des millions d’Indiens. (…) Le prix de l’action est une chose, la valeur en est une autre. »

Ni la Caisse ni OMERS n’ont souhaité répondre au Financial Post.