Les régimes de retraite ne se sentent pas bien préparés pour faire face aux changements climatiques, et craignent que leur actif sous gestion en souffre un jour ou l’autre.

En effet, selon un sondage de Ortec Finance, une firme néerlandaise qui fournit des outils technologiques de gestion des risques aux investisseurs institutionnels, seulement deux régimes de retraite sur cinq estiment que leurs portefeuilles sont protégés et prêts à faire face aux défis que représentent les changements climatiques.

La majorité des 201 caisses de retraite sondées, dont l’actif sous gestion atteint 1 946 G$ US, craignent donc de ne pas être en mesure d’obtenir des rendements suffisants pour remplir leurs obligations, ou alors de ne pas être prêtes à procéder à un achat de rentes lorsque le moment sera venu.

Par ailleurs, 90 % des répondants s’attendent à assister à une plus grande complexité en matière de placement au cours des deux prochaines années. En revanche, 97 % des régimes de retraite interrogés aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie, aux Pays-Bas, en Suisse et dans les pays nordiques croient que les avancées technologiques leur permettront d’investir dans des stratégies plus sophistiquées.

Tout cela se traduit par une augmentation de l’exposition aux obligations vertes et aux fonds axés sur le climat : 27 % prévoient augmenter significativement leur répartition en obligations vertes, et 24 % en fonds axés sur le climat. La majorité des répondants (62 %) envisagent d’adopter la même approche au sein de leurs propres fonds.

« Les risques liés aux changements climatiques dominent l’agenda des régimes de retraite et ont une incidence majeure sur la modélisation des scénarios et les tests de résistance, tout en rendant la recherche de rendement plus compliquée, explique Willemijn Verdegaal, directeur de la stratégie et du marketing à Ortec Finances Climate and ESG Solutions. Les caisses de retraite doivent gérer efficacement leur bilan afin d’atteindre des objectifs à long terme tout en faisant face aux risques à court terme. Cela inclut l’identification des principales sources de risque ainsi que l’examen des futures prestations à payer, des cotisations et des niveaux de financement. »