Teachers divisera par trois l’intensité carbone de ses investissements d’ici 2030, comparativement aux émissions de 2019.

Le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (Teachers) a annoncé des objectifs provisoires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à son portefeuille.

L’important régime de retraite canadien a indiqué qu’il voulait réduire l’intensité carbone de ses investissements de 45 % d’ici 2025 et des deux tiers d’ici 2030, par rapport aux émissions de 2019.

Le fonds de 227,7 milliards de dollars avait annoncé en janvier son intention d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Son plan se concentre sur l’investissement dans des entreprises vertes et sur l’encouragement des sociétés de son portefeuille à viser la carboneutralité.

Ces dernières années, les grands investisseurs institutionnels ont subi une pression croissante pour investir dans l’énergie propre et se départir des actifs financiers qui contribuent au changement climatique.

Le plan de Teachers se concentre sur l’investissement dans des entreprises vertes et sur l’encouragement des sociétés de son portefeuille à viser la carboneutralité.

Le chef des placements de Teachers, Ziad Hindo, a fait valoir que les objectifs étaient les meilleurs du secteur et pourraient encourager d’autres régimes de retraite à investir dans des actifs respectueux de l’environnement.

Le PLQ veut sortir la Caisse du pétrole

Le Parti libéral du Québec (PLQ) demandera pour sa part à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) de se retirer de l’industrie des énergies fossiles sur un horizon de cinq ans, s’il est élu à la tête du gouvernement, l’an prochain.

Les libéraux en ont fait l’annonce par voie de communiqué, dimanche matin. Dans les 100 premiers jours de son mandat, le parti déposerait aussi un projet de loi pour officialiser l’objectif de carboneutralité d’ici 2050 pour le Québec et mettrait fin à l’exploitation gazière et pétrolière dans la province.

La cheffe du parti, Dominique Anglade, soutient que le Québec doit écouter les scientifiques et prendre un virage vert en adoptant des mesures concrètes pour lutter contre les changements climatiques.
C’est pourquoi son parti estime que les investissements de la CDPQ devraient refléter les valeurs des Québécois, et donc qu’il est nécessaire de pousser la caisse à se tourner vers les énergies renouvelables.
Le PLQ s’est du même coup engagé à cesser toute exploitation du pétrole et du gaz naturel, qui « ne sont pas, même de manière temporaire, une solution à la lutte contre les changements climatiques et à l’atteinte des objectifs internationaux en matière de climat », selon les libéraux.

Un gouvernement libéral n’accorderait plus aucun permis pour l’exploitation de ces ressources, en plus de « mettre fin aux permis d’exploitation existants ». La sécurisation de lieux d’exploitation abandonnés fait aussi partie des promesses des libéraux.

Dans son « Plan pour une économie verte », le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) a inclus son intention de diriger le Québec vers la carboneutralité d’ici 2050, mais le Parti libéral croit qu’il faut aller une étape plus loin en déposant un projet de loi.

Afin de mesurer les progrès de la province en matière de lutte aux changements climatiques, les libéraux proposent aussi de mettre sur pied un Institut pour le climat.

Le parti croit être le mieux placé pour lutter contre les changements climatiques, puisque « la CAQ oppose la protection de l’environnement à la performance économique » et que « Québec solidaire parle d’environnement sans penser à l’économie ».

La prochaine élection provinciale se déroulera en octobre 2022.