Le marché privé s’est fortement développé ces dernières années, offrant une alternative dans un contexte de titres à revenu fixe offrant un rendement modeste. 

L’activité du marché privé a bondi au cours des deux dernières années: les investisseurs avaient le choix entre 520 fonds de crédit privés en octobre 2020, alors qu’ils étaient 436 au début de la même année. Simultanément, leur objectif de collecte de fonds est passé de 192 à 292 milliards de dollars, relève Institutional Asset Manager.

Cette forte croissance survient alors que les taux d’intérêt demeurent historiquement faibles. Or, les prêts garantis de premier rang peuvent offrir des rendements de 5 à 10 %, attirant l’appétit d’investisseurs .

Justement, les investisseurs de long terme à la recherche de revenus trouvent dans la dette privée de quoi satisfaire leurs souhaits de diversification dotée de bons rendements. Leurs perspectives de long terme leur permettent d’avoir une place pour le risque lié à ces investissements dans le marché privé.

Cette dette est proposée par différents secteurs d’activité, des entreprises établies aux plus jeunes, dans des secteurs variés comme l’immobilier, la technologie et l’agroalimentaire. Ces entreprises se tournent vers le crédit privé, car les banques se sont retirées d’une partie du marché à la suite du renforcement de leur règlementation après la crise financière.

Toutefois, cette dette demeure parfois spéculative. Et le taux de défaillance s’est récemment accru, après être demeuré bas depuis la crise financière de 2009. Nombre d’entreprises de qualité empruntent sur ce marché. D’autres, tout aussi sérieuses, peuvent rencontrer des difficultés temporaires.

Les investisseurs doivent donc analyser scrupuleusement la capacité des gestionnaires à minimiser les défauts tout en maximisant la capacité à recouvrer les investissements en cas de perte.