Les régimes de retraite n’ont pas obtenu la couverture qu’ils attendaient de la part des obligations, en raison de la flambée de l’inflation.

La stratégie traditionnelle de répartition des actifs entre actions et obligations est censée protéger les régimes contre les déconvenues rencontrées soit sur les marchés d’actions, soit sur le marché obligataire.

Or, cette stratégie allouant 60 % du portefeuille aux actions et 40 % aux obligations ne fonctionne plus, constate Think Advisor.

Au cours du trimestre écoulé, cette méthode d’allocation a obtenu un rendement lourdement négatif (-14 %). C’est comme si l’inflation faisait disparaître le pouvoir de couverture que procurent habituellement les obligations.

Cette réalité vient contredire la conviction des fonds de pension, selon laquelle les obligations continuent de produire un revenu stable qui compense les pertes enregistrées par les actions, lors des périodes de ralentissement du marché.

Certes, cette méthode d’allocation a fait ses preuves dans le passé. Mais dans un contexte de forte inflation, les obligations ne sont plus en capacité de couvrir les conséquences de la hausse généralisée des prix.

Cela explique que les caisses de retraite se retrouvent avec des performances peu imaginables il y a encore quelques semaines.

Et puisque ni les marchés d’actions, ni le marché obligataire, ne semblent en mesure de se relever rapidement, la seule issue pourrait bien consister à espérer que l’inflation ralentisse. C’est ce qu’il pourrait se passer, selon une enquête de Bloomberg auprès d’économistes américains. L’inflation pourrait ralentir à 6,5 % d’ici au quatrième trimestre, et tomber à 3,5 % d’ici le milieu de l’année 2023.

On pourra alors vérifier si la méthode traditionnelle de répartition des actifs retrouve sa pertinence.