Alors que plusieurs s’attendent à une hausse de 25 points de base du taux d’intérêt, les yeux seront tournés demain mercredi vers la Banque du Canada.

Une augmentation modeste n’aura pas une incidence importante sur les marchés à court terme, estime Andrew Torres, président-directeur général à Lawrence Park Asset Management, car ces derniers ont déjà réagi aux attentes de hausse au cours des dernière semaines.

M. Torres observe d’ailleurs que la vigueur récente du huard a alimenté des attentes à ce sujet des investisseurs institutionnels. « Nous avons vu des augmentations de rendement sur les obligations, ce qu’on peut interpréter comme la préparation des investisseurs à une hausse du taux de la Banque du Canada, dit-il. Ils ont réduit leur répartition en obligations ce qui a augmenté davantage les rendements. »

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Cameron Greenwood, vice-président et gestionnaire de portefeuille de titres à revenu fixe chez Foyston Gordon & Payne, ajoute que les courbes de rendement des obligations canadiennes à court terme ont retrouvé leur niveau d’avant la baisse des taux en 2015 pour répondre à une économie affaiblie. « Pour ce qui est du début de la courbe, nous nous n’attendons pas à beaucoup de mouvement ou de réaction. »

Il serait plus étonnant que la banque centrale ne change rien, observe-t-il, ajoutant qu’une baisse des rendements sur les obligations devraient probablement en découler.

Mais si le gouverneur Stephen Poloz annonce bel et bien une hausse des taux mercredi, la question des investisseurs sera de savoir quels sont ses plans de hausse futurs, ajoute Andrew Torres.

« La suite des choses dépendent de si M. Poloz et la Banque du Canada envoient plus de signaux qu’ils perçoivent un risque d’inflation et veulent augmenter encore davantage les taux. Pour l’instant, ce n’est pas ce qu’on voit. Ils cherchent à corriger les taux à un niveau légèrement supérieur et les rendements sur les obligations ont réagi en conséquence. »

Ce texte est adapté d’un article publié par nos collègues de Benefits Canada. Pour en lire davantage, cliquez ici.

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