Les organisations paient cher le roulement de leur personnel, dont les motivations se situent en premier lieu au niveau de la rémunération globale.

L’insatisfaction des travailleurs en matière de rémunération globale conduit un nombre de plus en plus important d,entre eux à quitter leur employeur.

Le roulement du personnel est en augmentation comparativement à l’année passée, constate un recruteur sur trois (35 %), indique un sondage Harris Poll mené pour Express Employment Professionals auprès de 504 décideurs en matière d’embauche.

En 2021, seul un recruteur sur quatre observait une hausse du roulement du personnel dans son organisation.

Cette vague grandissante de départs s’explique avant tout par le fait que les travailleurs trouvent un meilleur salaire ou de meilleurs avantages collectifs chez un autre employeur: cette raison intervient dans 36 % des cas, pointe le sondage. Et plus du quart des partants (28 %) s’en iraient parce qu’ils ont trouvé de meilleurs avantages comme des congés durant les vendredis d’été ou des congés illimités.

Cette vague se propage par mimétisme: un employé partant sur trois (35 %) quitte parce que d’autres employés ont eux aussi démissionnés.

Les départs de la retraite expliquent également une bonne partie des départs (30 %), constatent les décideurs. Mais ils sont presque aussi nombreux à s’en aller en raison d’exigences accrues sur le lieu de travail (29 %).

Toutes ces causes de départ finissent par coûter cher aux employeurs, qui perdent une moyenne de 41 000 $ par an, notamment en remplacement des partants et en perte de productivité. Un recruteur sur six estime même ce coût annuel à 100 000 $ et plus.

Un des coûts est assumé par les travailleurs restants. Les deux tiers des recruteurs (64 %) considèrent que le roulement du personnel est un lourd fardeau pour l’équipe en place. Cela l’est plus encore dans les grandes organisations comptant 100 employés et plus, où les trois-quarts des recruteurs (75 %) partagent ce constat.

Ces coûts sont amplifiés par la pénurie de main d’oeuvre, puisque les employeurs tendent à embaucher davantage en fonction des aptitudes et de la motivation, quitte à former les arrivants. Le retour au niveau de productivité prend donc plus de temps, augmentant les coûts pour l’entreprise, et le fardeau sur l’équipe de travail.