Lorsqu’ils recherchent un nouvel emploi, les travailleurs canadiens sont certes de plus en plus portés à considérer les avantages non matériels, mais ils n’ont pas renoncé à obtenir une rémunération à la hauteur de leurs attentes pour autant. Un défi d’envergure pour les employeurs qui doivent plus que jamais atteindre un équilibre délicat dans les conditions de travail offertes.

Selon une étude de Randstad, 76 % des travailleurs accordent désormais de l’importance aux avantages non matériels, notamment la flexibilité des horaires et du lieu de travail, la formation et la reconnaissance, ainsi que les valeurs promues par l’organisation au moment de choisir un employeur. Une proportion à peine plus élevée de répondants (79 %) jugent qu’une rémunération suffisante est importante dans leur prise de décision.

« Cette transition marque un tournant important où le bien-être au travail émerge presque à égalité avec le salaire dans les considérations des employés. Les événements des dernières années ont entraîné des changements majeurs sur le marché du travail, et on observe que les employés ne sont pas prêts à perdre les bénéfices obtenus depuis la pandémie, affirme Marie-Pier Bédard, vice-présidente exécutive chez Randstad Canada. C’est une considération qui s’avère d’autant plus fondamentale pour les femmes et les personnes ayant un niveau de scolarité élevé, qui accordent plus d’importance aux avantages non matériels. »

La flexibilité, encore et toujours

Sans surprise, le télétravail et les horaires flexibles gagnent en importance chez les travailleurs. Les données de Randstad Canada révèlent que 40 % des répondants seraient susceptibles de quitter leur emploi afin d’améliorer leur conciliation travail-vie personnelle. Il s’agit d’ailleurs du facteur de démission le plus fréquent, suivi de près par une rémunération trop faible par rapport à l’augmentation du coût de la vie.

Outre les bénéfices qui leur sont propres, les employés veulent travailler pour des organisations qui partagent leurs valeurs et qui favorisent l’inclusion et l’équité, notamment.

L’étude de Randstad révèle que 23 % des employés canadiens préfèrent être sans emploi plutôt que de travailler pour une entreprise qui ne correspond pas à leurs valeurs personnelles. Il en va de même pour l’équité salariale entre les genres. Bien que les écarts s’amoindrissent, nombreuses sont les femmes qui ne se sentent toujours pas valorisées ni rémunérées équitablement dans leur environnement professionnel. Plus précisément, 32 % des femmes sondées estiment qu’aucun progrès significatif n’a été accompli en termes d’égalité hommes-femmes au travail, tandis que 25 % indiquent que leurs employeurs se contentent de parler de la situation sans prendre d’actions concrètes. Résultat, pour 63 % des femmes, l’égalité des chances proclamée ne se reflète pas dans leur vécu professionnel.

Selon Randstad, pour attirer et fidéliser les meilleurs talents et surtout, pour être en mesure de répondre aux valeurs et besoins des employés, les employeurs doivent adopter des pratiques qui intègrent les notions de flexibilité, de diversité et d’inclusion, une rémunération équitable, la transparence salariale ainsi que la formation continue.