Jean-François Pelletier

Alors que l’espérance de vie des retraités canadiens augmente continuellement, il est temps de développer des produits d’investissement qui soient performants du début de la période d’accumulation jusqu’à la fin du décaissement.

« Il faut des solutions de placement conçues pour la vie entière des participants, pas seulement pour la période d’accumulation. Il faut changer nos façons de faire, investir pour générer davantage de rendements tout en s’assurant de protéger le capital », soutient Jean-François Pelletier, directeur, développement des affaires institutionnelles chez Schroders.

Il divise la vie d’un participant de régime CD en quatre périodes. Lors de la première période, l’accumulation, la priorité est d’inciter les employés à mettre le plus d’argent possible de côté.

Pour Jean-François Pelletier, ce sont les dix dernières années avant le départ à la retraite qui constituent la période la plus critique. « Au cours de cette période, on doit pouvoir augmenter notre capital accumulé de 40 % pour être capable d’atteindre nos objectifs de retraite. Le défi est de générer un rendement suffisant sans devoir éponger de pertes significatives. Si un participant de 60 ans perd 20 % de son actif en raison d’une chute des marchés, même s’il regagne ce 20 % l’année suivante, ça se traduira quand même par un manque à gagner de 11,5 % à 65 ans, lors de la prise de la retraite », souligne M. Pelletier.

Vient ensuite la première partie de la retraite, qui débute autour de 65 ans et se termine à environ 85 ans. Lors de cette période, l’accent devrait être mis sur la stabilité des rendements et la protection contre l’inflation. Quant à la retraite tardive, qui commence à 85 ans, l’enjeu principal consiste à couvrir le risque de longévité.

Mais comment atteindre tous ces objectifs de placement sur une aussi longue période? D’autant plus que les rendements de la plupart des catégories d’actif s’annoncent plus faibles qu’au cours des dernières décennies. « En analysant l’historique de rendements des 30 dernières années, on obtient un rendement annualisé de 8 % pour les actions mondiales, de 7,4 % pour les obligations canadiennes 10 ans et de 7,6 % pour les fonds équilibrés », énumère Jean-François Pelletier.

En se basant sur la règle qui stipule qu’un employé doit avoir accumulé l’équivalent de dix fois son revenu annuel final pour atteindre son objectif, on peut supposer qu’un participant aurait réussi avec de tels rendements.

« Le problème, c’est que dans nos projections à long terme, on parle plutôt de 6,1 % de rendement pour les actions mondiales, de 3,5 % pour les obligations 10 ans, et de 5 % pour les fonds équilibrés. Un participant qui obtiendrait la médiane de ces rendements, tout en conservant le même taux de cotisation, n’atteindra pas ses objectifs de retraite », prévient M. Pelletier.

C’est pourquoi il suggère d’adopter une approche plus tactique et moins linéaire pour les placements de régimes CD. Les stratégies doivent évoluer en fonction des cycles économiques et des périodes de la vie du participant, dit-il.

Pour télécharger la présentation en format pdf, c’est par ici.

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