À partir de la gauche : Simeon Goldstein (Avantages), Dimitri Couture, Robert Marchessault, Michael Filato

Face à l’inertie des participants, certains promoteurs de régimes CD ont fait le choix de se montrer plus paternalistes… tout en laissant une porte de sortie aux employés qui veulent prendre leurs propres décisions.

Le régime de Bell Canada n’exige de ses participants aucune cotisation minimale, mais pour récupérer la contribution maximale de l’employeur (4 %), ils doivent au moins verser 2 % de leur salaire dans le régime.

« Après les deux premières années de participation, on fixe automatiquement leur cotisation par défaut à 2 %. On a choisi de faire ce qui est le mieux pour eux, et si ce n’est pas ce qu’ils désirent, ils peuvent aller faire le changement par eux-mêmes », explique Robert Marchessault, directeur, pension et services actuariels chez Bell Canada.

Tirer parti de l’inertie des participants donne des résultats : environ 90 % des participants du régime obtiennent la cotisation de contrepartie maximale.

Au Groupe Canam, le régime est obligatoire depuis peu et on encourage fortement les employés à cotiser suffisamment à leur régime pour pouvoir bénéficier de la cotisation maximale de l’employeur. « Tous les employés qui ne sont pas au maximum, on les rencontre individuellement et on essaie de les convaincre de cotiser davantage », raconte Dimitri Couture, directeur senior, ressources humaines pour le Canada au Groupe Canam.

Du côté des choix de placement, 90 % des participants au régime CD de Bell investissent aujourd’hui leur actif par le biais de fonds cycle de vie, alors que les employés du Groupe Canam ont le choix entre trois fonds équilibrés traditionnels comportant différents niveaux de risques. « Les gens sont satisfaits des rendements, mais on songe  sérieusement actuellement à regarder d’autres options telles les fonds à date cible », indique Dimitri Couture.

À la Banque Laurentienne, 75 % de l’actif du régime CD est encore investit dans des fonds à la carte. « On cherche à augmenter l’actif dans les fonds de type cycle de vie. Transférer tous les participants automatiquement vers de tels fonds, en leur laissant la possibilité de revenir à des fonds à la carte, est une option que l’on pourrait envisager », explique Michael Filato, conseiller senior en retraite et avantages sociaux à la Banque Laurentienne.

Aucun des trois promoteurs présents sur le panel n’a pour l’instant mis sur pied une solution de décaissement à même le régime, mais le Groupe Canam s’assure depuis déjà de nombreuses années de ne pas abandonner ses employés en voie de devenir retraités. À partir de 55 ans, ceux-ci ont accès à un conseiller en services financiers indépendant sélectionné par l’entreprise. Entre 55 ans et 60 ans, l’entreprise paie la moitié de la facture, tandis qu’après 60 ans, elle assume la totalité des coûts.

« Il s’agit d’un processus de planification financière complet qui va au-delà du régime de retraite. Au début, le conseil d’administration était un peu frileux, mais nous n’avons jamais eu de problème en 14 ans, et le taux de satisfaction des employés est de près de 100 %. Dès 55 ans, les employés viennent nous voir pour avoir accès au service », explique Dimitri Couture.

« Récemment, on s’est assuré d’assigner un conseiller à chacun de nos employés. En tant qu’institution financière, c’est quelque chose qu’on a la capacité de faire », ajoute Michael Filato.

<<<<Présentation précédente
RETOUR AU SOMMAIRE
Lire article suivant>>>>