Femme met de l'argent dans son tirelire
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Un régime de retraite d’employeur libre d’impôt permettrait-il d’offrir une meilleure sécurité financière aux personnes en ayant le plus besoin? C’est ce que propose une nouvelle recherche du National Institut on Ageing (NIA) de l’Université Ryerson.

Les Canadiens qui n’ont pas de régime d’employeur disposent d’une épargne-retraite moyenne de 3 000 $, affirme-t-on dans un communiqué. Ce serait le cas de plus des trois quarts des travailleurs du secteur privé.

Or, le modèle du régime de retraite agrée fonctionne sur le même principe que le REER, ce qui a pour effet de dissuader les personnes à revenu faible ou moyen à cotiser en raison des possibles pénalités financières au moment du décaissement, observe-t-on.

La recherche propose la création d’un « régime de retraite d’employeur libre d’impôt » (RRELI) qui sera calqué sur le compte d’épargne-libre d’impôt. Les cotisations seraient prélevées sur le revenu net, mais il n’y aurait pas de déduction fiscale.

L’épargne fructifierait à l’abri de l’impôt et les retraits ne seraient pas imposables ou considérés un revenu imposable. Par ailleurs, cet argent ne serait pas pris en compte pour évaluer l’admissibilité aux prestations et crédits fédéraux ou provinciaux.

La Dre Bonnie-Jean MacDonald, directrice de la recherche sur la sécurité financière au NIA, observe que le CELI a connu du succès pour l’épargne personnelle.

Le fait d’offrir la même option aux employeurs « ouvrirait le monde des régimes de retraite à beaucoup plus de Canadiens, surtout ceux à risque de devenir les plus financièrement vulnérables pendant la vieillesse ».

« Les régimes de retraite d’employeur sont un élément clé de la sécurité financière à la retraite, en raison de l’épargne automatisée, des cotisations d’employeur, des frais de gestion plus faibles, de la possibilité de meilleurs rendements et de la mise en commun du risque de longévité », ajoute-t-elle.

Le rapport Filling the Cracks in Pension Coverage: Introducing Workplace Tax Free Pension Plans peut être consulté (en anglais) sur le site de l’Université Ryerson.