Bien que la forte hausse de l’inflation préoccupe les Québécois, l’anxiété financière demeure « relativement légère » dans la province, révèle le nouvel indice d’anxiété financière créé par Centraide du Grand Montréal et Léger.

L’indice se situe actuellement à 38,8 sur une base de 100. Néanmoins, 85 % des Québécois vivent de l’anxiété financière, mais cela à des niveaux variables allant de léger à extrême.

La situation est plus préoccupante pour les 42 % de Québécois dont l’anxiété se situe de modérée à extrême. Plus d’un jeune de 18 à 34 ans sur deux (55 %) se retrouve dans cette catégorie. Ces personnes angoissent concernant le remboursement de leurs dettes et l’argent disponible pour leur retraite, tout en craignant les dépenses imprévues et leur incapacité à accéder à la propriété. Pour certains, le simple fait d’être en mesure de couvrir les dépenses essentielles est un enjeu quotidien.

Sans surprise, l’environnement économique actuel inquiète davantage les personnes vulnérables. « Ce sont elles qui écopent le plus, parce que l’augmentation des coûts influence leur capacité à répondre à des besoins qui sont essentiels, comme se loger, se nourrir et se transporter », souligne Claude Pinard, président et directeur général de Centraide du Grand Montréal. Le stress financier a aussi des effets inquiétants sur la santé mentale des personnes vulnérables, ajoute-t-il.

Les répondants ayant un revenu familial annuel inférieur à 40 000 $ sont plus susceptibles d’afficher un niveau d’anxiété financière sévère ou extrême, tout comme les chefs de famille monoparentale, les femmes, les personnes ayant une limitation fonctionnelle et celles sans diplôme d’études postsecondaires.

« Cet indice d’anxiété financière permet d’établir quels sont les liens intimes entre l’anxiété financière, la littéracie financière, l’état de santé mentale plus globale des Québécois et les facteurs socio-économiques qui les affectent. L’inflation actuelle ne touche pas toutes les personnes de la même manière et les résultats sur ce point ne pourraient être plus clairs », indique Christian Bourque, vice-président exécutif du bureau de Montréal de Léger.

L’indice découle d’un sondage mené en ligne entre le 25 août et le 20 septembre 2022, parmi un échantillon de 2 001 Québécois âgés de 18 ans et plus.